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Ambassadeurs du Christ
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Le travail du prédicateur ne fait que commencer lorsqu’il a pré-
senté la vérité à ses auditeurs. Le Christ est notre médiateur ; il
officie comme souverain sacrificateur en présence du Père. Il a été
montré à Jean comme un agneau immolé, versant son sang pour le
pécheur. Lorsque la loi de Dieu est présentée au pécheur, lui mon-
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trant la gravité de ses fautes, on doit ensuite l’amener à l’agneau de
Dieu qui ôte le péché du monde. Il faut lui enseigner la repentance
envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ. C’est ainsi que
le travail des représentants du Christ sera en harmonie avec l’œuvre
qui s’accomplit dans le sanctuaire céleste.
Enseignez la piete pratique
Les prédicateurs atteindraient plus facilement les cœurs s’ils
insistaient davantage sur la piété pratique. Fréquemment, lorsqu’on
s’efforce de faire pénétrer la vérité dans de nouveaux endroits, on
parle surtout de théorie. Les gens sont troublés. Ils comprennent la
force de la vérité et désirent se placer sur un terrain solide. C’est
alors le moment ou jamais de leur faire comprendre combien il est
urgent que la religion du Christ pénètre dans leurs cœurs. Mais trop
souvent on termine les conférences sans que ce travail si nécessaire
ait été fait. Cette manière de procéder ressemble trop au sacrifice
de Caïn : il y manque le sang pour que Dieu l’accepte. Caïn avait
raison d’offrir un sacrifice ; mais il oubliait ce qui lui aurait donné
sa valeur, à savoir le sang expiatoire.
Il est triste de dire que la raison pour laquelle beaucoup insistent
tant sur la théorie et si peu sur la pratique, c’est que le Christ n’habite
pas dans leurs cœurs. Ils n’ont pas une communion réelle avec Dieu.
Beaucoup se décident en faveur de la vérité parce que celle-ci leur
paraît évidente, mais ils ne sont pas convertis. Si l’on avait parlé de
piété pratique en rapport avec la doctrine, les auditeurs, se rendant
compte de la parfaite harmonie des vérités bibliques, auraient aimé
celui qui en est l’auteur et auraient été sanctifiés par leur obéissance.
Le travail du prédicateur n’est pas terminé tant qu’il n’a pas fait
comprendre à ses auditeurs la nécessité de changer de caractère
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selon les principes de la vérité qu’ils ont reçue.
Il faut redouter une religion formaliste, car ce n’est pas là qu’on
trouve le Sauveur. Le Christ prononçait des discours simples et