500
Témoignages pour l’Eglise Vol. 1
De nos jours, il en est beaucoup qui échouent où Jacob réussit.
Ceux à qui le Seigneur a le plus donné sont les plus enclins à retenir
ce qu’ils possèdent, parce qu’ils devraient donner une somme pro-
portionnée à leur prospérité. Jacob donna la dîme de tout ce qu’il
possédait. Puis il calcula l’intérêt de la dîme et remit au Seigneur ce
qu’il avait employé pour lui pendant le temps qu’il avait passé en
pays idolâtre et ne pouvait accomplir son vœu. C’était une somme
considérable, mais il n’hésita pas un seul instant. Ce qu’il avait
consacré au Seigneur ne lui appartenait plus.
Selon sa prosperite
La somme exigée est proportionnée aux biens reçus. Plus grand
est le capital, plus grand aussi est le don que requiert le Seigneur.
Si un chrétien possède une certaine fortune, Dieu a des droits impé-
rieux sur lui. Il doit non seulement donner la dîme, mais faire des
offrandes. La dispensation lévitique se distinguait d’une manière
toute particulière par la consécration au Seigneur de tous les biens.
Lorsque nous disons que les Juifs consacraient la dîme à des buts
religieux, nous n’avons pas tout dit. Dieu avait des droits sur tout, et
sur presque chaque objet il fallait lui donner quelque chose en retour
[629]
de ses bienfaits. Les Israélites devaient racheter leurs premiers-
nés, offrir les premiersnés de leur bétail et les prémices de leurs
moissons. Il fallait laisser aux indigents les extrémités des champs à
moissonner. Tous les épis qui tombaient des mains des moissonneurs
étaient abandonnés aux pauvres, et chaque septième année on laissait
aux nécessiteux ce que produisaient les champs en jachères. Puis
il y avait les sacrifices extraordinaires, les sacrifices expiatoires,
les sacrifices pour le péché et la remise de toutes les dettes chaque
septième année. Il y avait aussi de nombreuses dépenses pour exercer
l’hospitalité et faire des dons aux pauvres, ainsi que des répartitions
d’impôts sur les propriétés.
A certaines périodes, et pour veiller à la stricte observation de
la loi, on faisait subir un interrogatoire aux gens afin de se rendre
compte si chacun s’était acquitté fidèlement de ses vœux. Ceux
qui étaient consciencieux rendaient au Seigneur environ le tiers de
tous leurs revenus au profit des intérêts religieux et des pauvres.
Cela n’était pas exigé d’une classe de gens seulement, mais de
tous
,