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Témoignages pour l’Eglise Vol. 1
Nous ne voudrions en aucune manière encourager la négligence
dans la façon de se vêtir. Qu’on soit habillé convenablement et
décemment. Si l’on ne porte qu’une étoffe ordinaire, qu’elle soit
toujours propre et seyante. S’il n’y a pas de plissés, celle à qui
appartient la robe peut non seulement épargner quelque argent en la
confectionnant elle-même, mais économiser encore bien des petites
sommes en la lavant et la repassant. Il est des familles qui s’imposent
de lourdes charges en habillant leurs enfants selon la mode. Quelle
perte de temps ! Les petits enfants seraient très agréables à voir s’ils
étaient vêtus simplement et proprement, sans plissés ni garnitures.
Les mères se donnent tellement de mal pour laver et repasser ces
sortes de vêtements à la mode, que c’est pour elles un véritable
fardeau
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Pourquoi nos sœurs en suivant la mode déroberaientelles Dieu
du service qui lui est dû, ainsi que son trésor de l’argent qu’elles
devraient y déposer ? On donne à sa toilette ses premières et ses
meilleures pensées ; on dissipe son temps et on perd son argent.
On néglige de cultiver son esprit et son cœur, et on considère son
caractère de moindre importance que sa parure. Un esprit doux et
paisible est d’une valeur infinie ; et c’est la pire des folies que de
dissiper en frivoles occupations les occasions que l’on a de s’assurer
ce précieux ornement de l’âme.
Mes sœurs, nous pouvons faire une belle œuvre pour le Seigneur
si nous le voulons. La femme ne connaît pas sa puissance. La volonté
de Dieu n’est pas qu’elle emploie ses facultés dans des questions
de ce genre : “Que mangeronsnous ? Que boirons-nous ? De quoi
serons-nous vêtus ?” Il y a un but plus élevé pour la femme, une
destinée plus noble. Elle doit développer ses facultés pour que Dieu
l’emploie à sauver des âmes de la ruine éternelle...
Le plus grand malheur, c’est l’influence qu’ont ces choses sur les
enfants. Presque aussitôt qu’ils viennent au monde, ils sont assujettis
aux exigences de la mode et ils entendent beaucoup plus parler de
leurs habits que de leur salut. Ils voient leur mère consulter avec
plus de soin les journaux de mode que la Bible. On se rend plus
souvent chez le marchand d’étoffes et la modiste qu’à l’église. On
considère que la façon d’une robe a beaucoup plus d’importance
que l’ornement du caractère. On fait de grandes réprimandes aux