Simplicité dans les vêtements
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enfants pour avoir sali leurs beaux habits, et l’esprit devient acariâtre
et irritable sous cette continuelle contrainte.
Un caractère gâté n’inquiète pas autant une mère qu’un vêtement
sali. L’enfant entend beaucoup plus parler d’habits que de vertus, car
la mère connaît bien mieux la mode que son Sauveur. Son exemple
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entoure trop souvent la jeunesse d’une atmosphère délétère. Le vice
déguisé sous le dehors de la mode se glisse parmi les enfants.
La simplicité dans les vêtements fera paraître une femme sensée
à son avantage, car nous jugeons le caractère d’une personne d’après
le vêtement qu’elle porte. Des habits somptueux trahissent la vanité
et la faiblesse du caractère. Une femme modeste, pieuse, s’habillera
modestement. Le bon goût, un esprit cultivé se révèlent dans le choix
de vêtements simples et convenables.
Il est un ornement qui ne périra jamais, qui contribuera au bon-
heur de tous ceux qui nous entourent, et qui luira d’une pure lumière
dans l’au-delà : c’est celui d’un esprit doux et paisible. Dieu nous
a ordonné de revêtir nos âmes des plus riches vêtements. Chaque
fois qu’ils se regardent dans le miroir, les adorateurs de la mode
devraient penser à leurs âmes négligées. Chaque heure passée à la
toilette devrait leur reprocher de laisser inculte leur esprit. Il pour-
rait alors y avoir une réforme qui élèverait et ennoblirait toutes les
aspirations et tous les projets de la vie. Au lieu de rechercher les
ornements d’or, on devrait redoubler d’efforts pour acquérir cette
sagesse qui vaut plus que l’or fin, et qui est plus précieuse que le
diamant.
Celles qui sacrifient à l’autel de la mode n’ont que peu de force
de caractère et peu d’énergie physique. Le but de leur vie n’a rien
d’élevé, de sorte qu’elles n’arrivent à rien de digne. Nous rencon-
trons partout des femmes dont l’esprit et le cœur sont absorbés par
l’amour des vêtements et par la toilette. L’âme de la femme est dessé-
chée et rapetissée, et toutes ses pensées se concentrent sur sa pauvre
et misérable personne. Une jeune fille, vêtue à la mode, passant un
jour dans la rue près d’un groupe de messieurs, l’un d’eux demanda
qui elle était. On lui répondit : “C’est un joli bibelot dans la maison
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de son père ; à part cela, elle n’est bonne à rien.” C’est une chose
déplorable de voir celles qui se disent disciples du Christ adopter les
vêtements et les manières de “bibelots” inutiles.