Page 145 - T

Basic HTML Version

Les responsabilités du médecin
141
l’indifférence a l’égard des souffrances humaines et il s’ensuit sou-
vent de la négligence dans le traitement des malades. Les médecins
qui tombent dans cette erreur semblent n’avoir aucune sympathie
pour leurs patients. Ils sont durs, brusques, et le malade appréhende
leur visite. Malgré toute leur science, ces hommes ne peuvent pas
faire beaucoup de bien. Mais si l’amour et la sympathie que Jésus
montrait aux malades étaient unis aux connaissances du praticien, la
présence meme de ce dernier serait une bénédiction. Il ne regarde-
rait pas ses malades comme de simples mécanismes humains, mais
comme des âmes qui peuvent etre sauvées ou perdues.
Le médecin a une tâche difficile. Peu de gens se rendent compte
de l’effort mental et physique auquel il est soumis. Toutes ses éner-
gies, tous ses talents doivent etre engagés, avec la sollicitude la plus
intense, dans la lutte contre la maladie et la mort. Il sait que la
moindre maladresse de sa part, le plus léger écart peut tuer un ma-
lade qui n’était pas pret pour l’éternité. Aussi, combien le médecin
fidele n’a-t-il pas besoin de la sympathie et des prieres du peuple
de Dieu ! Elles ne lui sont pas moins nécessaires qu’a nos pasteurs
ou a nos missionnaires les plus dévoués. Souvent privé de repos et
de sommeil, privé meme des services religieux du jour du sabbat,
il a besoin d’une double effusion de la grâce, d’une nouvelle force
chaque jour, sinon il perdra le contact avec Dieu et il risquera de
tomber dans les ténebres spirituelles plus profondément que ceux
qui sont engagés dans d’autres professions. Cependant tres souvent
il a a supporter des reproches immérités et il se trouve seul aux prises
avec les plus cruelles tentations de Satan, se sentant incompris, trahi
par ses amis.
Acquerir une culture medicale
Beaucoup, connaissant combien sont pénibles les devoirs des
médecins et le peu de temps dont ils disposent pour se libérer de
[174]
leurs soucis, meme le sabbat, ne veulent pas choisir cette carriere. Le
grand adversaire cherche constamment a détruire l’ouvre de Dieu,
et des hommes cultivés et intelligents sont appelés a combattre sa
terrible puissance. Il faudrait qu’un plus grand nombre de jeunes
gens capables se vouent a cette profession. Un sérieux effort devrait
etre fait pour y pousser des hommes susceptibles de se développer