Direction et finances scolaires
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Les éleves viennent dans nos écoles pour y recevoir une forma-
tion particuliere, pour se familiariser avec toutes les branches de
l’ouvre afin que, s’ils deviennent des missionnaires, ils puissent,
grâce a l’éducation reçue, se rendre indépendants et etre capables
de se procurer eux-memes les commodités et le confort nécessaires.
Garçons et filles devraient apprendre a raccommoder, a laver et a
prendre soin de leurs vetements, a préparer et a cuire leurs repas, a
s’initier aux connaissances agricoles et mécaniques. Ils pourraient
de la sorte diminuer leurs dépenses, et par leur exemple, inculquer a
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d’autres des principes d’économie. Ces leçons peuvent etre mieux
enseignées la ou l’économie en toutes choses est consciencieusement
pratiquée.
On devrait étudier et pratiquer l’économie la plus rigoureuse,
non seulement en vue de la saine gestion financiere de nos écoles,
mais aussi comme moyen d’éducation des éleves. Ceux qui dirigent
doivent veiller avec soin sur chaque détail, afin d’éviter toutes les
dépenses inutiles qui entraîneraient l’école dans des dettes. Tout
éleve qui aime Dieu par-dessus tout prendra sa part de responsabilité
dans ce domaine. Ceux qui ont été ainsi formés peuvent démontrer a
leur entourage au moyen du précepte et de l’exemple, les principes
enseignés par notre Rédempteur qui fut animé d’un esprit de renon-
cement total. L’indulgence envers soi est un grand mal qui doit etre
vaincu.
Certains ont cru bien faire en cachant aux éleves les embarras
financiers de l’école, mais je crois préférable qu’ils soient mis au
courant de la situation, car ainsi ils pourront contribuer a son releve-
ment en pratiquant l’économie. Beaucoup parmi ceux qui viennent
dans nos écoles, quittent un foyer modeste ou ils ont été habitués a
une nourriture simple, a des repas composés de peu de plats. Quelle
influence notre exemple exercera-t-il sur eux ? Enseignons-leur que
puisque nous pouvons utiliser nos ressources de tant de façons, et
alors que des populations entieres dans le monde meurent de faim et
sont décimées par la peste, la guerre et l’incendie, chacun de nous
doit veiller a ne faire aucune dépense inutile, simplement en vue de
satisfaire son appétit ou sa fantaisie.
Si nos écoles sont sagement administrées, elles n’ont pas a subir
le cauchemar des dettes ; les éleves auront toujours le nécessaire,
la table sera toujours pourvue d’aliments appétissants et substan-