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Témoignages pour l’Eglise Vol. 2
israélites. Si le peuple élu était appelé a etre saint et distinct des
autres nations qui ne connaissaient pas Dieu, il était aussi appelé
a traiter l’étranger avec bonté. Celui-ci ne devait pas etre regardé
avec mépris parce que ne faisant pas partie du peuple d’Israël. Les
Israélites devaient aimer l’étranger parce que le Christ donnerait un
jour sa vie pour lui aussi bien que pour les enfants l’Israël. Lors de
la fete des tabernacles, alors qu’ils se remémoraient les bienfaits de
Dieu, ils devaient souhaiter la bienvenue a l’étranger qui se trouvait
parmi eux. Et au temps de la moisson, il leur était ordonné de laisser
un coin de leurs champs sans le moissonner a son intention et a l’in-
tention du pauvre. De sorte que l’étranger pouvait aussi participer
aux bénédictions divines. Le Seigneur, le Dieu d’Israël, donnait a
ses enfants l’ordre d’accueillir tous les étrangers qui désiraient se
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joindre a eux car, de cette maniere, ceux-ci apprendraient a connaître
la loi de l’Eternel et a glorifier Dieu par leur obéissance.
De meme aujourd’hui Dieu désire que ses enfants fassent part au
monde des bénédictions temporelles et spirituelles qu’ils reçoivent
de lui. C’est de tout disciple du Christ, dans tous les âges, que le
Sauveur a dit que “des fleuves d’eau vive jailliront de lui”.
Mais au lieu de faire part a d’autres des dons qu’ils ont reçus du
Seigneur, un grand nombre de ceux qui professent le christianisme
sont uniquement préoccupés de leurs intérets personnels et privent
égoistement leurs semblables des bénédictions de Dieu.
Alors que le Seigneur, dans sa providence, a chargé la terre
de ses trésors et rempli ses greniers d’abondance, le dénuement
et la misere s’étalent de toutes parts. Une Providence généreuse a
placé entre les mains de ses représentants de quoi pourvoir avec
abondance aux besoins de tous ; mais les économes de Dieu se sont
montrés infideles. Dans le monde soi-disant chrétien, il se dépense
en extravagances de quoi pourvoir largement aux besoins de tous
les affamés et de quoi vetir ceux qui sont nus. Des hommes qui
portent le nom de chrétiens font servir l’argent du Seigneur a la
satisfaction de leurs plaisirs égoistes et de leurs appétits, a l’usage
de boissons alcoolisées et de mets délicats, a l’achat de maisons,
d’ameublements somptueux, et de vetements couteux, alors qu’ils
accordent a peine un regard de pitié ou une parole de sympathie aux
etres souffrants ou nécessiteux.