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Notre devoir envers le monde
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Le grand champ de la mission interieure
Que de miseres au coeur de nos pays qui se disent chrétiens !
Pensez aux conditions de vie des indigents dans nos grandes villes.
Dans ces centres se trouvent des multitudes d’etres humains aux-
quels on accorde moins d’attention ou de soins qu’aux betes. On
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y rencontre des milliers d’enfants infortunés, mi-vetus, mourant de
faim, enfants qui portent sur leurs visages la flétrissure du vice et
de la dégradation. Des familles vivent ensemble dans de misérables
habitations dont beaucoup ne sont que des caves ou des celliers
suintant d’humidité et de pourriture. Des bébés viennent au monde
dans ces bouges, des enfants et des adolescents y grandissent sans
jamais rien voir d’attrayant, et dans l’ignorance des beautés natu-
relles créées par Dieu pour réjouir le cour. Les pratiques basses et
honteuse, les exemples pernicieux qui s’offrent constamment a ces
enfants, a ces jeunes gens et a ces jeunes filles, modelent leurs ca-
racteres. Le nom de Dieu n’est prononcé devant eux que sous forme
d’injures. Les vapeurs de l’alcool et la fumée du tabac dont ils sont
saturés, les paroles inconvenantes qui retentissent a leurs oreilles, la
dégradation morale dont tous les aspects s’étalent sous leurs yeux
pervertissent leurs sens. Des cris pitoyables pour de la nourriture et
des vetements se font entendre de ces repaires de la misere ou la
priere est totalement inconnue.
Nos églises ont a cet égard une ouvre a accomplir, une ouvre
dont un grand nombre de personnes n’ont qu’une faible idée et qui
n’a pour ainsi dire pas été entamée. “J’ai eu faim”, a dit le Christ,
“et vous m’avez donné a manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné
a boire ; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli ; j’étais nu, et vous
m’avez vetu ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison,
et vous etes venus vers moi.”
Matthieu 25 :35, 36
. Quelques-uns
pensent que s’ils donnent de l’argent a cette ouvre ils ont fait tout
ce qui leur est demandé, mais ils se trompent. Les dons en argent
ne peuvent remplacer le travail personnel. Il est juste de donner de
nos biens, et un plus grand nombre d’entre nous devraient agir de
la sorte ; mais un service personnel est demandé a tous, suivant les
forces et les possibilités de chacun.
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Le travail qui consiste a recueillir les malheureux et les oppri-
més, a prendre soin des malades et des indigents est l’ouvre meme a