Chapitre 30 — Piété pratique
Chers freres et sours d’Oakland, je me sens poussée a vous écrire.
Continuellement dans mes reves, je suis en conversation avec vous.
Quoi qu’il vous arrive, ne perdez pas courage et ne permettez pas
que votre religion devienne un formalisme froid. Jésus est pret a
nous bénir abondamment, mais il faut que nous ayons acquis une
expérience dans la foi, dans la priere fervente et dans la joie en
l’amour de Dieu. En est-il parmi nous qui, pesés, seront trouvés
trop légers ? Veillons sur nous-memes, soyons a l’affut des moindres
mouvements impurs de notre nature de peur que nous ne soyons pas
a la hauteur des grandes responsabilités que Dieu nous a confiées en
faisant de nous ses agents humains.
Relisons les avertissements et les réprimandes que Dieu adressait
a son peuple durant les siecles passés. Nous ne manquons pas de
lumiere. Nous connaissons les actes que nous devrions éviter et ce
que Dieu attend de nous.
C’est pourquoi, si nous ne cherchons pas
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a savoir et a faire ce qui est bien, c’est parce que notre cour charnel
est plus enclin au mal qu’au bien.
Il y aura toujours des etres sans foi qui compteront sur celle des
autres pour se conduire. Ne possédant pas une connaissance expéri-
mentale de la vérité, ils n’ont pas éprouvé sa puissance sanctifiante.
Chaque membre d’église devrait s’efforcer de sonder son âme avec
calme et diligence afin de s’assurer que sa vie est en harmonie avec
le grand idéal de justice du Seigneur.
Dieu a fait de grandes choses pour vous en Californie, particu-
lierement a Oakland. Mais il serait pret a faire bien plus encore si,
de votre côté, vous mettiez vos actes en accord avec votre foi. Dieu
n’honore jamais l’incrédulité par de riches bénédictions. Récapitu-
lez tout ce que Dieu a fait pour vous et sachez que ce n’est que le
commencement de ce qu’il est disposé a faire.
* . 16 T. II.
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