Chapitre 11 — Un appel
Que puis-je vous dire, mes freres, pour vous réveiller de votre
sécurité charnelle ? Vos périls m’ont été montrés. Il y a des croyants
et des incroyants dans l’Eglise. Le Christ représente ces deux classes
dans la parabole du cep et des sarments. Il exhorte ses disciples en
leur disant : “Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le
sarment ne peut de lui-meme porter du fruit s’il ne demeure attaché
au cep, ainsi vous ne le pouvez pas non plus, si vous ne demeurez
en moi. Je suis le cep, vous etes les sarments. Celui qui demeure en
moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous
ne pouvez rien faire.”
Jean 15 :4-6
.
Il y a une grande différence entre une prétendue union et une
véritable communion avec le Christ, par la foi. Une profession de foi
fait entrer les hommes dans l’Eglise, mais cela ne prouve pas qu’ils
aient un rapport vital avec le
divin cep. Une regle est donnée, qui
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permet de distinguer un véritable disciple de ceux qui prétendent
suivre le Christ mais qui n’ont aucune foi en lui. La premiere classe
porte des fruits et l’autre est stérile. Les uns sont souvent soumis
au sécateur de Dieu, pour qu’ils portent plus de fruits ; les autres,
comme des sarments desséchés, seront avant peu séparés du cep.
Je désire sincerement que nos freres et sours soient des témoins
vivants, et que l’Eglise soit gardée pure de l’élément incroyant.
Pouvons-nous concevoir une union plus étroite, plus intime que
celle qui est exposée dans ces mots : “Je suis le cep, vous etes
les sarments” ? Les fibres du sarment sont presque identiques a
celles du cep. La vie, la force et la fécondité se communiquent sans
obstruction et constamment du cep aux sarments. La racine envoie
sa seve nourriciere dans la branche. Telle est la relation qui existe
entre le véritable croyant et le Christ. Il demeure en Christ et tire de
lui sa nourriture.
Cette relation spirituelle ne peut etre établie que par l’exercice
de la foi personnelle. Cette foi doit exprimer de notre part une préfé-
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