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La Tragédie des Siècles
nuée odoriférante montait chaque jour devant Dieu avec les prières
d’Israël.
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Le lieu très saint renfermait “l’arche de l’alliance”, coffret de
bois précieux, plaqué d’or, contenant les deux tables de pierre sur
lesquelles Dieu avait gravé les dix commandements. Le “propitia-
toire”, qui en formait le couvercle, était une oeuvre d’art forgée d’une
seule pièce d’or massif. A chaque extrémité, il portait un chérubin
en or battu. Dans cette pièce, entre les chérubins, se manifestait la
présence divine, voilée par une nuée resplendissante.
Après l’établissement des Hébreux en Canaan, le tabernacle fut
remplacé par le temple de Salomon, édifice beaucoup plus vaste et
permanent, mais conservant les mêmes proportions et les mêmes
pièces d’ameublement. C’est sous cette forme que le sanctuaire a
subsisté — sauf pendant la période où il resta en ruine, aux jours
de Daniel — jusqu’à sa destruction par les Romains en l’an 70 de
notre ère. Tel était le seul sanctuaire mentionné dans les Ecritures
comme ayant existé sur la terre. Saint Paul nous informe que c’était
le sanctuaire de l’ancienne alliance. Mais la nouvelle alliance n’a-t-
elle pas, elle aussi, un sanctuaire ?
Revenant à l’épître aux Hébreux, les croyants avides de lumière
remarquèrent que l’existence d’un second sanctuaire, celui de la
nouvelle alliance, était impliquée dans les paroles de Paul déjà ci-
tées : “La première alliance avait
aussi
des ordonnances relatives au
culte, et le sanctuaire terrestre.” Le mot “aussi” rappelait que Paul
avait déjà mentionné un autre sanctuaire. On lit, en effet, au chapitre
8 : “Le point capital de ce qui vient d’être dit, c’est que nous avons
un tel souverain sacrificateur, qui s’est assis à la droite du trône de
la majesté divine dans les cieux, comme ministre du sanctuaire et
du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par
un homme
Voici donc le sanctuaire de la nouvelle alliance. Celui de l’an-
cienne alliance, construit par Moïse, avait été dressé par les hommes ;
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celui-ci est dressé par le Seigneur, et non par un homme. Dans le
premier, le service était assuré par des sacrificateurs terrestres ; dans
le second, c’est Jésus-Christ, notre souverain sacrificateur, qui officie
à la droite de Dieu. L’un était sur la terre, l’autre est dans le ciel.
1.
Hébreux 8 :1, 2
.