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La Tragédie des Siècles
promptement justice
” La fin viendra plus vite qu’on ne se l’ima-
gine. Le froment sera rassemblé et lié en gerbes pour les greniers de
Dieu tandis que l’ivraie sera vouée aux feux de la destruction.
Les célestes sentinelles, fidèles à leur consigne, continueront de
veiller. Un décret général aura fixé le temps à partir duquel on pourra
mettre à mort les observateurs des commandements, mais leurs
ennemis, en quelques endroits, devançant l’heure, se disposeront à
les tuer. Mais aucun d’eux ne pourra franchir le cercle redoutable des
sentinelles placées autour des fidèles. Quelques-uns de ces derniers
seront assaillis au moment où ils abandonneront les villes et les
villages, mais les épées dirigées contre eux se briseront et tomberont
à terre, aussi impuissantes que des fétus de paille. D’autres seront
défendus par des anges ayant revêtu l’aspect de guerriers.
Dans tous les siècles, Dieu a envoyé ses anges au secours de
ses serviteurs. Ces êtres célestes ont joué un rôle actif dans les
affaires humaines. Ils ont paru en vêtements éblouissants comme
l’éclair ; on les a vus sous une apparence humaine, en costume de
voyageurs. Ils se sont montrés à des hommes de Dieu. Apparemment
las, ils se sont reposés à l’heure de midi à l’ombre des chênes, et ont
accepté l’hospitalité. Ils ont rempli les fonctions de guides auprès
de voyageurs égarés. De leurs propres mains, ils ont allumé le feu
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de l’autel. Ils ont ouvert les portes des prisons pour libérer des
serviteurs de Dieu. Revêtus d’une gloire céleste, ils ont roulé la
pierre qui fermait l’entrée du sépulcre du Seigneur.
Sous une forme humaine, des anges ont souvent fréquenté les
assemblées des justes, ainsi que celles des méchants — comme à So-
dome — pour prendre note de leurs actions, ou constater s’ils avaient
franchi les limites de la patience de Dieu. Dans sa miséricorde, par
égard pour quelques justes, le Seigneur retient les calamités et pro-
longe la tranquillité des multitudes. Les pécheurs ne se doutent
guère que c’est aux quelques fidèles qu’ils se plaisent à opprimer et
à bafouer qu’ils doivent de voir se prolonger leur vie.
A l’insu des grands de ce monde, des anges ont souvent pris la
parole dans leurs assemblées. Des yeux humains les ont contemplés ;
des oreilles humaines ont écouté leurs appels ; des lèvres mortelles se
sont opposées à leurs suggestions et ont persiflé leurs conseils ; des
1.
Luc 18 :7, 8
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