Page 625 - La Trag

Basic HTML Version

Appendice
621
abjuration publique ; nous défendrons aux JUIFS de pratiquer leurs
cérémonies ; NOUS FERONS “UN AUTODAFE DE TOUS LES
LIVRES ET SIGNES DU CULTE DE MOISE”. Mais, parmi les
diverses machines de jonglerie, c’est la catholique qui est la pire, la
plus hostile à la nature par le célibat de ses prêtres, la plus contraire à
la raison par l’obscurité de ses dogmes, la plus opposée à l’institution
[757]
démocratique, ... puisque son chef est hors de France. ...
”RIEN NE NOUS TIENT PLUS A CŒUR QUE CETTE
GUERRE AU CATHOLICISME ; aucun article de notre programme
ne sera exécuté avec autant d’insistance et de persévérance, c’est
qu’il s’agit de LA VERITE : NOUS EN SOMMES LES DEPO-
SITAIRES, les champions, les ministres, et jamais serviteurs de la
vérité n’auront appliqué la force avec tant de détail et de suite à
l’extirpation de l’erreur. ...
”A la vérité, nous avons à garder les apparences, et, en pa-
role, nous décréterons la liberté des cultes. Mais, en fait et en pra-
tique, nous détruirons l’officine et nous empêcherons le débit de
la drogue ; IL N’Y AURA PLUS DE CULTE CATHOLIQUE EN
FRANCE, pas un baptême, pas une confession, pas un mariage, pas
une extrême-onction, pas une messe : nul ne fera ou n’écoutera un
sermon, personne n’administrera ou ne recevra un sacrement sauf
en cachette et avec l’échafaud et la prison pour perspective.”
(Les
Origines de la France contemporaine
, par H. Taine, vol. VII, Paris,
Hachette, 1904, 24e éd.)
“C’est en vain que pour ranimer la ferveur on remplaça à Paris
et dans les départements les actrices par les prostituées. L’ennui et
le dégoût frappèrent le nouveau culte dès ses débuts. On essaya de
l’égayer par la débauche. L’église de Saint-Eustache fut transformée
en un vaste cabaret. D’anciens prêtres dansaient la carmagnole avec
des courtisanes autour de grands feux où brûlaient missels et livres
saints, chapes et reliques. Ce délire fut propagé comme une sorte
de danse macabre sur tous les points du pays. A Lyon, un âne fut
promené processionnellement, revêtu des ornements sacerdotaux.”
(L’Eglise et la Révolution française
, par E. de Pressensé, Paris, 1864,
p. 280.)
LA BIBLE LIVREE AUX FLAMMES. — Dans le numéro du
14 novembre 1793 de la
Gazette nationale et Moniteur universel
, on
lit :