128
Vers un meilleur Avenir
dans les mérites du Sauveur promis, et s’était endormi avec l’es-
pérance de la résurrection. Grâce au Fils de Dieu, qui a racheté
l’homme de sa chute, et grâce à son œuvre de propitiation, Adam
peut maintenant réintégrer son premier domaine.
Emu et rayonnant de joie, il reconnaît les arbres qui faisaient
autrefois ses délices, et dont il avait cueilli les fruits aux jours de son
innocence et de sa félicité. Il voit les ceps qu’il a lui-même taillés
et les fleurs qu’il aimait autrefois cultiver. La réalité de la scène le
saisit ; il retrouve l’Eden restauré plus beau encore qu’au jour où il
en a été banni.
Le Sauveur le conduit vers l’arbre de vie, cueille de son fruit
glorieux, et l’invite à manger. Regardant autour de lui, Adam voit
réunie dans le Paradis de Dieu la multitude de ses enfants rachetés.
Il dépose alors sa couronne éclatante aux pieds de son Rédempteur,
puis il se jette dans ses bras. Saisissant ensuite sa harpe d’or, il fait
résonner les voûtes du ciel de ce chant : “Digne, digne, digne est
l’agneau qui a été immolé, et qui est revenu à la vie !” La multitude
se joint à son cantique, et tous, jetant leurs couronnes aux pieds du
Rédempteur, se prosternent pour l’adorer.
Les anges qui ont pleuré à la chute d’Adam assistent à cette
scène. Pleins de joie lorsque, au jour de sa résurrection, Jésus était
monté au ciel après avoir ouvert la porte de la tombe à tous les
croyants, ils voient maintenant l’œuvre de la rédemption consom-
mée, et s’unissent au cantique de louange.
Sur la mer de cristal qui est devant le trône — et que les reflets
de la gloire de Dieu font ressembler à du verre mêlé de feu — sont
réunis ceux qui ont “vaincu la bête, et son image, et le nombre de
son nom”
Apocalypse 15 :2
.
Les cent quarante-quatre mille qui ont été rachetés parmi les
hommes se tiennent sur la montagne de Sion avec l’agneau, “ayant
des harpes de Dieu”, et l’on entend “du ciel une voix comme un
bruit de grosses eaux, comme le bruit d’un grand tonnerre ; et la
voix que l’on entendait” “était comme celle de joueurs de harpes
jouant de leurs harpes”
Apocalypse 14 :1-5 ; 15 :3
. Ils chantent un
cantique nouveau devant le trône, cantique que personne ne peut
apprendre, sinon les cent quarante-quatre mille. C’est le cantique de
Moïse et de l’agneau. Ce chant de délivrance, seuls les cent quarante-
quatre mille peuvent l’apprendre, car c’est l’hymne de leur histoire,