Page 52 - Vers un meilleur Avenir (2000)

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Vers un meilleur Avenir
“fables monstrueuses qui constituent la boue des décrétales ro-
maines” E. Pétavel-Olliff,
Le problème de l’immortalité, tome II,
78
. Commentant les paroles de l’Ecclésiaste, selon lesquelles les
morts ne savent rien, le réformateur écrivait : “Nouveau passage
établissant que les morts ne sentent rien. Il n’y a là ni devoir, ni
science, ni connaissance, ni sagesse. Salomon estime que les morts
dorment, et ne sentent rien. Les morts ne tiennent compte ni des
jours, ni des années ; mais à leur réveil, ils croient avoir dormi à
peine une minute.”
Luthers’ Werke, St. L., liv. V, 1535
.
On ne voit nulle part dans les saints Livres que les justes re-
çoivent leur récompense et les méchants leur châtiment au moment
de la mort. On ne trouve dans les patriarches et les prophètes aucune
affirmation de ce genre. Jésus-Christ et les apôtres n’y ont pas fait
la moindre allusion. L’Ecriture enseigne positivement que les morts
ne montent pas directement au ciel mais qu’ils sont plongés dans
le sommeil jusqu’à la résurrection voir
1 Thessaloniciens 4 :14-16
;
Job 14 :10-12
. Au moment même où “le cordon d’argent se détache
et où le vase d’or se brise” (voir
Ecclésiaste 12 :7-9
), les pensées de
l’homme périssent. Ceux qui descendent dans la tombe sont silen-
cieux. Ils ne savent rien de ce qui se passe sous le soleil
Job 14 :21
.
Heureux repos pour les justes lassés ! Le temps, court ou long, n’est
désormais qu’un instant pour eux. Ils dorment ; la trompette de Dieu
les appellera à une heureuse immortalité.
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“La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles.
(...) Car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité, et
que ce corps mortel revête l’immortalité. Lorsque ce corps corrup-
tible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu
l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : La mort a
été engloutie dans la victoire.”
1 Corinthiens 15 :52-55
. Dès qu’ils
sortiront de leur profond sommeil, ils reprendront le cours de leurs
pensées là où ils l’ont laissé. Leur dernière sensation les plongeait
dans les affres de la mort ; leur dernière impression fut de tomber
sous la puissance de la mort. Dès qu’ils sortiront de la tombe, leur
première pensée s’exprimera par ce cri triomphant : “O mort, où est
ta victoire ? O mort, où est ton aiguillon ?”
1 Corinthiens 15 :52-55
.
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