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Les Paraboles de Jésus
Oh ! qu’elle est rare, la sympathie profonde et communicative
pour ceux qui sont tentés et qui se perdent ! Oh ! combien il importe
que l’Esprit du Christ occupe en nous une plus grande place et que
le moi disparaisse !
Les pharisiens se virent censurés par la parabole de la brebis
perdue. Au lieu de s’attarder aux critiques qu’ils faisaient sur sa
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mission, Jésus avait condamné le mépris et l’abandon dans lesquels
ils laissaient les publicains et les pécheurs. Il ne l’avait pas fait
ouvertement, de peur de fermer leurs cœurs à la vérité. La para-
bole leur montrait toutefois ce que Dieu attendait d’eux et ce qu’ils
avaient négligé. S’ils avaient été de vrais bergers, ces conducteurs
en Israël auraient fait l’œuvre des bergers. Ils auraient manifesté
la miséricorde et l’amour du Christ, et se seraient unis à lui dans
sa mission. Leur refus de le faire révélait le caractère hypocrite de
leur piété. Plusieurs repoussèrent les reproches du Christ. Il y en eut
cependant qui furent convaincus par ses paroles. Après l’ascension
du Sauveur, ces derniers reçurent le Saint-Esprit et se joignirent aux
disciples pour accomplir l’œuvre évoquée dans la parabole de la
brebis perdue.
La drachme perdue
Après la parabole de la brebis perdue, Jésus proposa la suivante :
“Quelle femme, si elle a dix drachmes, et qu’elle en perde une,
n’allume une lampe, ne balaie la maison, et ne cherche avec soin,
jusqu’à ce qu’elle la trouve
?”
En Orient, la demeure du pauvre ne comprenait en général
qu’une seule pièce, le plus souvent sombre et sans fenêtres. Elle était
rarement nettoyée, et si une pièce de monnaie tombait à terre, elle
était aussitôt recouverte de poussière et de détritus. Pour la retrouver,
même en plein jour, il fallait allumer une lampe et balayer la maison
avec soin.
La dot des femmes consistait d’ordinaire en pièces d’argent
qu’elles conservaient jalousement comme leur plus précieux tré-
sor pour les transmettre à leurs filles. C’est pourquoi la perte de
l’une de ces pièces était considérée comme un grand malheur. La
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Luc 15 :8