Page 143 - Les Paraboles de J

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Cet homme accueille des gens de mauvaise vie
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retrouver était une occasion de réjouissances auxquelles les voisines
s’associaient volontiers.
“Lorsqu’elle l’a trouvée, dit le Christ, elle appelle ses amies et
ses voisines, et dit : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé la
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drachme que j’avais perdue. De même, je vous le dis, il y a de la joie
devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent
Comme la précédente, cette parabole nous parle d’un objet perdu
que l’on recherche avec soin, et du plaisir qu’on éprouve à le re-
trouver. Toutefois, ces deux paraboles représentent des catégories de
personnes différentes. La brebis perdue a conscience de sa situation.
Elle sait qu’elle s’est éloignée du berger et du troupeau et qu’il lui
est impossible de retrouver son chemin. Elle est l’image de ceux
qui reconnaissent s’être éloignés de Dieu et se trouvent dans la per-
plexité, humiliés et fortement tentés. La drachme perdue représente
ceux qui vivent inconsciemment dans le péché. Ils se sont égarés
loin de Dieu et ne le savent pas. Ils courent un danger mortel et
ne s’en inquiètent nullement. Dans cette parabole, le Christ nous
apprend que les indifférents sont aussi l’objet de son amour et de sa
compassion. Il faut les rechercher pour les ramener à Dieu.
La brebis s’était égarée loin de la bergerie, dans le désert ou dans
la montagne.
La drachme était perdue dans la maison, elle était là tout près,
mais il fallait la chercher avec beaucoup de soin.
Cette parabole renferme une leçon pour la famille. On manifeste
souvent une grande indifférence pour le salut des membres de son
foyer. L’un d’entre eux vit peut-être loin du Seigneur. Mais comme
on s’afflige peu de la ruine de l’une de ces âmes qui ont été confiées
aux parents !
Bien que perdue dans la poussière, la drachme n’en reste pas
moins une pièce d’argent, et c’est précisément à cause de sa valeur
que la femme la cherche. Il en est de même de toute âme : si dégradée
qu’elle soit, elle demeure précieuse aux yeux de Dieu. La pièce
de monnaie porte l’effigie et les titres du souverain régnant ; ainsi
l’homme, à la création, portait le sceau et l’image de son Créateur ;
et quoique cette dernière soit maintenant souillée et altérée par le
péché, elle a laissé son empreinte sur toute âme. Dieu désire sauver
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12.
Luc 15 :9, 10