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Les Paraboles de Jésus
l’est aussi dans les grandes, et celui qui est injuste dans les moindres
choses l’est aussi dans les grandes
” Ceux qui refusent de se lais-
ser éclairer par Moïse et les prophètes, et qui réclament de grands
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miracles, ne seraient pas convaincus si leurs désirs étaient satisfaits.
La parabole du riche et de Lazare montre comment les catégories
d’individus représentées par ces deux hommes sont considérées
dans le monde invisible. La richesse n’est pas un péché si elle a
été acquise honnêtement. Un riche n’est pas condamné parce qu’il
a beaucoup de ressources, mais parce qu’il en use avec égoïsme.
Il ferait infiniment mieux de les placer près du trône de Dieu en
s’en servant pour faire du bien. La mort ne peut appauvrir celui qui
s’est consacré à la recherche des valeurs éternelles, mais celui qui
accumule une fortune pour lui seul n’en pourra rien emporter au
ciel. Il a prouvé qu’il était un administrateur infidèle ; il a joui de ses
biens pendant sa vie, mais il a oublié ses obligations envers Dieu. Il
ne s’est pas constitué un trésor dans le ciel.
L’homme riche qui a eu tant de privilèges aurait dû faire valoir
ses talents de telle sorte qu’ils portent du fruit jusque dans la vie
éternelle. Le but de la rédemption est non seulement d’effacer le
péché, mais encore de rendre à l’homme les dons spirituels qui lui
ont été ravis par la puissance amoindrissante du péché. On ne saurait
emporter de l’argent dans l’au-delà ; il n’y serait du reste d’aucune
utilité. Seuls les actes accomplis pour gagner des âmes au Christ
nous suivent dans les parvis célestes. Ceux qui emploient les dons
du Seigneur uniquement pour leur satisfaction personnelle, qui ne
viennent pas en aide à leurs semblables et qui ne contribuent en rien
à la progression de l’œuvre de Dieu dans ce monde, déshonorent
leur Créateur. Coupables de vol envers Dieu : voilà ce qui est écrit
dans les livres du ciel en face de leur nom.
L’homme riche avait tout ce que l’argent peut donner, mais il
ne possédait pas le genre de capital nécessaire pour maintenir son
compte en règle avec Dieu. Sa vie s’était déroulée comme si tout ce
qu’il avait lui appartenait. Il avait négligé l’appel divin aussi bien
que les droits de l’humanité souffrante. Mais il reçut un jour un appel
qu’il ne put repousser : une puissance qui n’admettait aucune ré-
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plique lui intima l’ordre de quitter les biens dont l’administration lui
10.
Luc 16 :10