Page 199 - Les Paraboles de J

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Un grand abîme
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était retirée. L’homme autrefois fortuné se voit maintenant précipité
dans une pauvreté irrémédiable. Il ne revêtira jamais la robe de la
justice du Christ, cette robe tissée sur les métiers du ciel. Auparavant
vêtu de pourpre et de fin lin, il est réduit à la nudité. Son temps de
grâce est terminé. Il n’a rien apporté en entrant dans le monde, il
n’emportera rien en le quittant.
Soulevant le voile qui cache les réalités éternelles, Jésus présenta
ce tableau devant les prêtres et les chefs, les scribes et les pharisiens.
Contemplez-le, vous qui êtes riches en biens terrestres mais pauvres
aux yeux du Seigneur ! Arrêtez-vous devant cette scène ! Ce qui est
apprécié des hommes est en abomination à l’Eternel. “Que sert-il à
un homme de gagner tout le monde, s’il perd son âme ? que donnerait
un homme en échange de son âme
?”
Application au peuple juif
Quand le Christ donna la parabole du riche et de Lazare, nom-
breux étaient les Juifs qui se trouvaient dans la pitoyable condition
de l’homme riche et qui usaient des biens du Seigneur pour leur
propre satisfaction. Ils se préparaient eux-mêmes à entendre la sen-
tence : “Tu as été pesé dans la balance, et tu as été trouvé léger
Le riche avait été favorisé d’une double bénédiction, matérielle et
spirituelle, mais il refusait de coopérer avec Dieu dans le parti qu’il
en tirait. Il en était ainsi du peuple juif que le Seigneur avait fait le
dépositaire de la vérité sacrée et l’économe de sa grâce. Il lui avait
donné tous les avantages et il l’invitait à en faire part à d’autres. Is-
raël avait reçu des instructions toutes particulières quant à la manière
de traiter ses frères qui étaient tombés dans le malheur aussi bien que
les étrangers et les nécessiteux qui vivaient en son sein. Il ne devait
pas constamment rechercher son intérêt. Il lui était demandé de se
souvenir des malheureux et de partager avec eux. Dieu promettait sa
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bénédiction dans la mesure où l’on exercerait la miséricorde et la
charité. Mais les Juifs, pas plus que l’homme riche, ne tendaient de
main secourable à l’humanité souffrante, ni sur le plan matériel, ni
sur le plan spirituel. Remplis d’orgueil, ils se considéraient comme
le peuple élu et favori de Dieu ; toutefois, ils ne le servaient ni ne
11.
Marc 8 :36, 37
12.
Daniel 5 :27