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Les Paraboles de Jésus
l’adoraient. Ils se reposaient sur le fait qu’ils descendaient d’Abra-
ham : “Nous sommes la postérité d’Abraham
, disaient-ils avec
ostentation. Lorsque la crise survint, il fut évident qu’ils s’étaient
séparés de Dieu et avaient mis leur confiance en Abraham, comme
s’il avait été Dieu.
Le Christ désirait faire pénétrer sa lumière dans l’esprit enténébré
des Juifs. “Si vous étiez enfants d’Abraham, leur dit-il, vous feriez
les œuvres d’Abraham. Mais maintenant vous cherchez à me faire
mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. Cela,
Abraham ne l’a point fait
Jésus n’accorde aucune importance aux questions de race. Il
enseigne que la parenté spirituelle prime toute parenté naturelle.
Les Juifs se réclamaient du père des croyants ; mais en ne faisant
pas les œuvres d’Abraham, ils démontraient qu’ils n’étaient pas ses
véritables enfants. Seuls ceux qui témoignent de leurs liens spirituels
avec lui en obéissant à la volonté divine, se placent dans la lignée
de ses vrais descendants. Bien que Lazare fasse partie d’une classe
de gens que les hommes considèrent comme inférieure, le Christ
le reconnaît pour un de ceux que le patriarche invitera dans sa plus
grande intimité.
Le riche, entouré de tout le confort que peut procurer la fortune,
était néanmoins si peu clairvoyant qu’il mettait Abraham à la place
que le Seigneur doit occuper. S’il avait apprécié ses grands privilèges,
s’il avait permis à l’Esprit de Dieu d’agir sur son esprit et sur son
cœur, il se serait trouvé dans une position tout à fait différente. Il en
est ainsi de la nation qu’il représentait. Si les Juifs avaient répondu à
l’appel divin, leur destinée aurait été tout autre. Doués d’un véritable
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discernement spirituel, ils auraient permis au Seigneur d’accroître
encore les faveurs dont ils jouissaient et d’en faire une source de
bénédiction pour le monde entier. Mais ils s’étaient éloignés de la
voie du Très-Haut à tel point que tout le cours de leur vie en était
perverti. Comme économes de Dieu, ils n’employaient pas leurs
dons conformément à la vérité et à la justice. Ils n’avaient pas fait
entrer l’éternité dans leurs calculs ; aussi les conséquences de leur
infidélité furent-elles la ruine de la nation tout entière.
13.
Jean 8 :33
14.
Jean 8 :39, 40