Page 286 - Les Paraboles de J

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Qui est mon prochain?
Chez les Juifs, la question : “Qui est mon prochain
?” provo-
quait souvent des discussions interminables. Ils n’étaient pas dans
le doute au sujet des païens et des Samaritains. Ces derniers étaient
regardés comme des étrangers. Mais comment convenait-il de faire
la distinction, parmi les gens du pays, entre les différentes classes de
la société ? Qui donc les rabbins, les prêtres et les anciens du peuple
devaient-ils considérer comme leur prochain ? Ils passaient toute leur
existence à se purifier par une suite ininterrompue de cérémonies, car
le contact avec les masses ignorantes et insouciantes leur paraissait
occasionner une souillure dont on ne pouvait se débarrasser que
par des pratiques fastidieuses. Avaient-ils à regarder ces “impurs”
comme leur prochain ?
Le Christ va répondre à cette question par la parabole du bon
Samaritain. Il montre que le prochain n’est pas simplement notre
coreligionnaire, et qu’on ne le reconnaît ni à la couleur, ni à la race,
ni au rang social. Le prochain, c’est toute personne qui a besoin de
notre aide, toute âme qui a été blessée et meurtrie par l’adversaire.
Le prochain, c’est quiconque est la propriété de Dieu.
La parabole du bon Samaritain est due à une question posée au
Christ par un docteur de la loi. Tandis que le Sauveur enseignait le
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peuple, “un docteur de la loi se leva, et dit à Jésus, pour l’éprouver :
Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle
?” Ce sont
les pharisiens qui avaient suggéré cette question au docteur de la
loi, dans l’espoir de prendre Jésus en défaut dans ses paroles ; aussi
attendaient-ils impatiemment sa réponse. Mais le Sauveur évita toute
controverse, et demanda la réponse à son interlocuteur luimême :
“Qu’est-il écrit dans la loi ? Qu’y lis-tu
?” Or, les Juifs accusaient
précisément Jésus de minimiser la valeur de la loi promulguée sur le
1.
Luc 10 :29
2.
Luc 10 :25
3.
Luc 10 :26-28
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