Page 287 - Les Paraboles de J

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Qui est mon prochain ?
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mont Sinaï ; mais le Christ retourna la question du salut en la portant
sur le terrain de l’obéissance aux commandements de Dieu.
Le docteur de la loi répondit : “Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu,
de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta
pensée ; et ton prochain comme toimême.” “Tu as bien répondu, lui
dit Jésus ; fais cela, et tu vivras
Cet homme n’était pas satisfait de la position et des actes des
pharisiens. Il avait étudié les Ecritures avec le désir d’en comprendre
le véritable sens. C’est en toute sincérité qu’il posa cette question
d’un intérêt vital pour lui : “Que dois-je faire ?” Dans sa réponse à
propos de la loi, il ne se soucia aucunement de toute la multitude
des cérémonies et des rites, car il ne leur attribuait aucune valeur.
Il reprit les deux grands principes dont dépendent la loi et les pro-
phètes. L’approbation donnée à cette réponse plaçait le Seigneur
dans une position avantageuse : les rabbins ne pouvaient le condam-
ner, puisqu’il souscrivait aux paroles d’un interprète autorisé de la
loi.
Jésus déclara : “Fais cela, et tu vivras.” Dans son enseignement,
il présentait invariablement les exigences divines comme un tout,
montrant qu’il n’est pas possible d’observer un commandement et
d’en violer un autre, car le même principe est à la base de tous.
L’obéissance à la loi entière décidera de notre destinée éternelle.
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Le Christ savait que nul ne peut y parvenir par ses propres forces.
Il voulait amener le docteur de la loi à une recherche plus approfon-
die, afin qu’il découvre la vérité. Celui-là seul qui accepte les mérites
et la grâce du Sauveur est à même d’observer la loi de Dieu. La foi
dans la propitiation pour le péché rend l’homme capable d’aimer
Dieu de tout son cœur, et son prochain comme lui-même.
Le docteur de la loi était conscient de n’avoir gardé ni les quatre
premiers commandements, ni les six derniers. Les paroles péné-
trantes du Christ l’avaient convaincu de péché ; mais au lieu de
confesser sa transgression, il tenta d’excuser sa conduite. Au lieu de
reconnaître la vérité, il s’efforça de montrer combien il est difficile
d’obéir aux préceptes divins. Il espérait ainsi repousser la condam-
nation et se justifier en présence de la foule. La réplique du Sauveur
avait montré que sa question était oiseuse, puisqu’il avait pu y ré-
3.
Luc 10 :26-28