Page 107 - Heureux ceux qui (1995)

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Aimez-vous les uns les autres
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rester indifférents devant leurs besoins, leurs souffrances ou leurs
droits matériels, serait une religion inconséquente.
En dédaignant les appels de ceux qui se débattent dans la misère,
la douleur ou le péché, nous trahissons le Sauveur. C’est parce que
les hommes portent le nom du Christ tout en reniant son caractère
par leur conduite, que le christianisme a si peu de puissance dans le
monde et que ce nom est blasphémé.
Il est écrit de l’Église apostolique, aux jours radieux où la gloire
du Sauveur ressuscité resplendissait sur elle : “Nul ne disait que ses
biens lui appartinssent en propre.” “Il n’y avait parmi eux aucun
indigent.” “Les apôtres rendaient avec beaucoup de force témoignage
de la résurrection du Seigneur Jésus. Et une grande grâce reposait sur
eux tous.” “Ils étaient chaque jour tous ensemble assidus au temple,
ils rompaient le pain dans les maisons, et prenaient leur nourriture
avec joie et simplicité de cœur, louant Dieu, et trouvant grâce auprès
de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Église ceux
qui étaient sauvés.”
Actes 4 :32-34 ; 2 :46, 47
.
Parcourez le ciel et la terre, vous n’y trouverez aucune vérité qui
soit révélée avec plus de puissance que ce ministère de charité en
faveur de ceux qui ont besoin de notre sympathie et de notre aide.
Jésus, d’ailleurs, en était la personnification. Lorsque ceux qui pro-
fessent le nom du Christ mettront en pratique les principes de cette
règle d’or, la puissance même des temps apostoliques accompagnera
la prédication de l’Évangile.
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“Étroite est la porte, resserré le chemin qui mène à la vie.”
Au temps du Christ, les habitants de la Palestine vivaient dans
des villes fortifiées situées, la plupart du temps, sur une colline ou
sur une hauteur. Les portes en étaient fermées au coucher du soleil,
et le voyageur qui rentrait vers le soir devait, pour arriver avant la
tombée de la nuit, presser le pas, en gravissant des chemins escarpés
et rocailleux. Les retardataires restaient dehors.
Ces sentiers raboteux qui conduisaient au foyer et au repos four-
nirent à Jésus une image saisissante de la route du chrétien. Le
chemin que j’ai placé devant vous, dit-il, est étroit et l’entrée diffi-
cile, car la règle d’or en interdit l’accès à tous ceux qui sont encore
sujets à l’orgueil ou à l’égoïsme. Il existe bien, en vérité, une route