Page 47 - Heureux ceux qui (1995)

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La spiritualité de la loi
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Chaque fois que les hommes veulent suivre leurs propres des-
seins, ils s’opposent à Dieu. Ils n’auront point de place dans le
royaume des cieux car ils sont en guerre avec les principes mêmes
du ciel. En se détournant de la volonté de Dieu, ils se rangent du
côté de Satan, l’ennemi de Dieu et de l’homme. Ce n’est ni par une
parole, ni par beaucoup de paroles, mais par toutes les paroles qui
sortent de la bouche de Dieu que l’homme vivra. Nous n’en pou-
vons négliger un seul mot, si insignifiant qu’il nous paraisse, et nous
sentir en sécurité. Il n’est pas de commandement qui ne soit pour le
bien et le bonheur de l’homme pendant cette vie et dans la vie éter-
nelle. L’obéissance à la loi de Dieu est comme une digue protégeant
l’homme contre le mal. Celui qui, à un endroit quelconque, démolit
le divin barrage a, par ce fait, anéanti la protection qui l’entourait ; il
a frayé un chemin qui permettra à l’ennemi de venir commettre ses
ravages.
C’est en méprisant un point de la volonté de Dieu que nos pre-
miers parents ouvrirent sur le monde les écluses de la calamité.
Et quiconque suit leur exemple recevra la même rançon. L’amour
de Dieu est la base de chaque précepte de sa loi, et celui qui en
transgresse un seul travaille à son malheur et à sa ruine.
“Si votre justice ne dépasse celle des scribes et des pharisiens,
vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux.”
Non seulement le Sauveur, mais les disciples eux-mêmes étaient
considérés par les scribes et les pharisiens comme des pécheurs,
parce qu’ils ne respectaient pas les rites et les pratiques rabbiniques.
Bien souvent, les disciples avaient été inquiétés et tourmentés par les
réprimandes de ceux qu’ils avaient eu l’habitude de révérer comme
des maîtres spirituels. Jésus dévoila le mal-fondé de leurs censures
en déclarant que la justice à laquelle les pharisiens accordaient un tel
prix n’avait aucune valeur. Les Israélites prétendaient être le peuple
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particulier et fidèle auquel Dieu avait accordé ses faveurs spéciales,
alors que leur religion était dépourvue de l’essentiel : la foi qui sauve.
Leur prétendue piété, leurs cérémonies, leurs traditions humaines, et
même leur observance orgueilleuse des formes extérieures de la loi
ne pouvaient les rendre saints. Ils ignoraient la pureté du cœur et la
noblesse d’un caractère formé à l’image de celui du Sauveur.