Page 56 - Heureux ceux qui (1995)

Basic HTML Version

52
Heureux ceux qui
pour l’humanité. Et c’est ainsi que, par leur union, leur paix et leur
amour, les membres d’une famille peuvent dès ici-bas représenter la
grande famille céleste.
Aujourd’hui, comme au temps de Jésus, l’état de la société offre
une triste caricature de cet idéal. Et, cependant, même à ceux qui
n’ont trouvé dans le mariage qu’amertume et déception au lieu de
l’affection et de la joie auxquelles ils s’attendaient, l’Évangile du
Christ apporte une consolation. La patience et la douceur que son
Esprit communique adouciront leurs tristesses. Celui dans lequel
le Sauveur demeure sera tellement rempli et rassasié de son amour
qu’il ne cherchera plus à attirer la sympathie ou l’attention. En
s’abandonnant complètement à Dieu, il permettra à la sagesse divine
d’agir là où la sagesse humaine est impuissante. Sous l’influence de
la grâce divine, des cœurs indifférents ou même hostiles pourront se
rapprocher et s’unir par les liens solides et éternels d’un amour idéal
qui triomphera de toutes les épreuves.
“Je vous dis de ne jurer aucunement.”
Le Christ nous donne les raisons de ce commandement : “Je
vous dis de ne jurer aucunement, ni par le ciel, parce que c’est le
trône de Dieu ; ni par la terre, parce que c’est son marchepied ; ni
par Jérusalem, parce que c’est la ville du grand roi. Ne jure pas non
plus par ta tête, car tu ne peux rendre blanc ou noir un seul cheveu.”
Matthieu 5 :33-36
.
Toutes choses viennent de Dieu. Nous ne possédons rien que
nous n’ayons reçu et rien non plus qui ne nous ait été acquis par le
sang du Christ. C’est de la croix que nous parviennent toutes choses
[58]
et tout ce que nous recevons porte sa marque puisque tout a été
racheté pour nous par un sang précieux et inestimable entre tous : la
vie même de Dieu. Aussi n’avons-nous rien qui nous appartienne
réellement à offrir en garantie de notre parole.
Les Juifs considéraient le troisième commandement comme leur
interdisant d’employer le nom de Dieu en vain. Mais ils se réser-
vaient de faire d’autres serments. On jurait d’ailleurs communément
parmi eux. Et si Moïse leur avait enseigné à ne pas être parjures,
ils avaient inventé bien des moyens pour se libérer des obligations
imposées par leurs serments. Ils ne craignaient pas de blasphémer