Page 60 - Heureux ceux qui (1995)

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Heureux ceux qui
que tu amasses sur sa tête.” “Ne dis pas : Je rendrai le mal.” “Ne dis
pas : Je lui ferai comme il m’a fait.”
Proverbes 24 :17 ; 25 :21,22 ;
20 :22 ; 24 :29
.
Toute la vie terrestre de Jésus fut une manifestation de ce prin-
cipe. C’est pour apporter le pain de vie à ses ennemis que notre
Sauveur quitta sa demeure céleste. Malgré la calomnie et la persécu-
tion qui, de sa naissance à sa mort, s’acharnèrent sur lui, on ne put
obtenir de lui que des paroles de pardon. Par la bouche du prophète
Ésaïe, il déclare : “J’ai livré mon dos à ceux qui me frappaient, et
mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe ; je n’ai pas dérobé
mon visage aux ignominies et aux crachats.”
Ésaïe 50 :6
. “Il a été
maltraité et opprimé, et il n’a pas ouvert la bouche, semblable à
un agneau qu’on mène à la boucherie, à une brebis muette devant
ceux qui la tondent ; il n’a pas ouvert la bouche.”
Ésaïe 53 :7
. Et,
sur la croix du Calvaire, il priera pour ses meurtriers et adressera un
message d’espérance au brigand agonisant.
Le Père entourait son Fils de sa présence, et l’amour infini ne
permit rien qui ne fût pour le bien du monde. C’est dans cette
pensée que Jésus puisait sa consolation et c’est là aussi que doit se
trouver la nôtre. Celui qui est rempli de l’esprit du Christ demeure
en lui. Le coup qui lui est destiné frappe le Sauveur qui l’entoure
de sa présence. Tout ce qui lui arrive vient de Dieu. Point n’est
besoin qu’il résiste au mal, car le Christ est sa défense. Rien ne peut
l’atteindre sans la permission du Seigneur et “toutes les choses”
permises “concourent au bien de ceux qui aiment Dieu”.
Romains
8 :28
.
“Si quelqu’un veut plaider contre toi et prendre ta tunique, laisse-
lui encore ton manteau. Si quelqu’un te force à faire un mille, fais-en
deux avec lui.”
Matthieu 5 :40, 41
.
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Jésus ordonne à ses disciples, tentés de résister aux autorités, de
faire plus qu’il ne leur est demandé et de s’acquitter, autant que pos-
sible, de toute obligation, même si elle dépasse ce qui est légalement
requis. La loi transmise par Moïse enjoignait aux Juifs de témoi-
gner de grands égards aux pauvres. Lorsqu’un malheureux donnait
son vêtement comme gage de sa parole ou de sa dette, le créancier
ne devait pas même entrer dans sa demeure pour le chercher, mais
il devait attendre dans la rue qu’on le lui apportât. Et quelles que