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La lumière de la vie
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pas, ou qui lui a ouvert les yeux, nous ne le savons pas non plus.
Interrogez-le lui-même, il est assez âgé pour parler de ce qui le
concerne.” N’osant confesser le Christ, ils se déchargèrent de toute
responsabilité sur leur fils.
Le dilemme dans lequel se débattaient les pharisiens, leurs inter-
rogations et leur préjugé, leur refus d’admettre ce qui avait eu lieu,
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tout ceci ouvrait les yeux de la foule, surtout du commun peuple.
Jésus avait fréquemment accompli ses miracles en public, et son
œuvre avait toujours eu pour but de soulager la souffrance. Une
question se pressait donc dans l’esprit de plusieurs : Est-ce que Dieu
accomplirait de telles œuvres par le ministère d’un imposteur, ce
que Jésus était aux yeux des pharisiens ? La dispute s’envenimait à
ce sujet.
Les pharisiens s’apercevaient qu’ils ne réussissaient qu’à donner
de la publicité à l’œuvre de Jésus. Le miracle ne pouvait être nié.
L’aveugle était rempli de joie et de reconnaissance ; il admirait les
beautés de la nature et regardait avec ravissement les choses de
la terre et du ciel. Il ne se lassait pas de raconter son expérience.
On s’efforça de le réduire au silence : “Donne gloire à Dieu ; nous
savons que cet homme est pécheur.” En d’autres termes : Cesse
de dire que cet homme t’a rendu la vue ; c’est Dieu qui l’a fait. Il
répondit : “S’il est pécheur, je ne le sais pas ; je sais une chose :
j’étais aveugle, maintenant je vois.”
Ils l’interrogèrent encore : “Que t’a-t-il fait ? Comment t’a-t-il
ouvert les yeux ?” Ils espéraient jeter la confusion dans son esprit, à
force de paroles, pour qu’il crût avoir été trompé. Satan et les mauvais
anges se tenaient aux côtés des pharisiens, ajoutant leurs efforts
subtils aux raisonnements humains pour contrecarrer l’influence
du Christ. Ils étouffaient la conviction qui s’emparait de beaucoup
d’esprits. Des anges de Dieu étaient aussi présents pour affermir
l’homme qui venait d’être guéri.
Les pharisiens pensaient n’avoir affaire qu’à un homme sans
instruction, né aveugle ; ils ne voyaient pas celui contre lequel ils
luttaient. Une lumière divine resplendissait dans l’âme de l’aveugle.
Tandis que ces hypocrites tentaient de lui ravir sa foi, Dieu l’ai-
dait à montrer, par ses réponses vigoureuses, faites à propos, qu’il
échappait à leurs pièges. “Il leur répondit : Je vous l’ai déjà dit, et
vous n’avez pas écouté ; pourquoi voulez-vous l’entendre encore ?