La lumière de la vie
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venant du ciel se fit entendre à lui : “Ne porte pas la main sur l’enfant
et ne lui fais aucun mal. Je sais maintenant que tu crains Dieu,
puisque tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique
” Cette terrible
épreuve fut imposée à Abraham pour lui permettre de voir le jour du
Christ, de comprendre le grand amour dont Dieu a aimé le monde, si
grand que pour le sauver de sa dégradation il n’a pas hésité à livrer
son Fils unique à une mort ignominieuse.
Abraham apprit de Dieu la plus grande leçon qui puisse être
donnée à un mortel. Il avait demandé à voir le Christ avant de mourir :
sa prière fut exaucée. Il vit le Christ ; il vit tout ce qu’un mortel peut
voir et survivre. En s’abandonnant entièrement il fut rendu capable
de comprendre la vision du Christ qui lui était accordée. Il lui fut
montré qu’en donnant son Fils unique pour sauver les pécheurs
d’une ruine éternelle Dieu avait consenti au plus grand sacrifice, et
au plus étonnant, qui ait jamais été demandé à un homme.
L’expérience d’Abraham fournissait une réponse à la question :
“Avec quoi me présenterai-je devant l’Eternel et me prosternerai-je
devant le Dieu Très-Haut ? Irai-je au-devant de lui avec des holo-
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caustes, avec des veaux d’un an ? L’Eternel voudra-t-il agréer des
milliers de béliers, des myriades de torrents d’huile ? Donnerai-je
mon premier-né pour mon forfait, le fruit de mes entrailles pour le
péché de mon âme ?
Les paroles d’Abraham : “Mon fils, Dieu se
pourvoira lui-même de l’agneau pour l’holocauste
et la victime
que Dieu accepta à la place d’Isaac, enseignaient que personne ne
peut expier ses propres péchés. Le système païen des sacrifices est
absolument inacceptable aux yeux de Dieu. Aucun père ne devait
offrir son fils ou sa fille en sacrifice pour le péché. Seul le Fils de
Dieu est qualifié pour porter la culpabilité du monde.
Grâce à sa propre souffrance Abraham put contempler la mission
de sacrifice du Sauveur. Mais Israël ne voulait pas comprendre ce
qui est désagréable à un cœur orgueilleux. Les auditeurs de Jésus ne
virent pas la profonde signification des paroles du Christ concernant
Abraham. Pour les pharisiens ces paroles ne firent qu’offrir une
nouvelle raison d’ergoter. Ils répliquèrent en ricanant : “Tu n’as pas
encore cinquante ans et tu as vu Abraham!”
12.
Genèse 22 :12
.
13.
Michée 6 :6, 7
.
14.
Genèse 22 :8
.