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Jésus-Christ
Chaque âme est l’objet, de la part de Jésus, d’une connaissance
aussi complète que si elle était la seule pour laquelle le Sauveur soit
mort. Son cœur est touché par les misères de chacun. Il entend tous
les appels de détresse. Il est venu afin d’attirer tous les hommes à
lui. Il leur dit : “Suivez-moi”, et son Esprit agit sur les cœurs afin
de les amener à lui. Beaucoup refusent de se laisser attirer. Jésus
les connaît. Il connaît aussi ceux qui répondent joyeusement à son
appel et sont disposés à se confier à ses soins pastoraux. Il dit : “Mes
brebis entendent ma voix ;... je les connais, et elles me suivent.” Il
prend soin de chacune d’elles comme s’il n’en avait point d’autre
sur la surface de la terre.
“Il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent et les
mène dehors. ... Et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent
sa voix.” Le berger oriental ne chasse pas ses brebis en avant. Il ne
compte ni sur la force ni sur la crainte ; mais il va au-devant d’elles et
les appelle. Elles connaissent sa voix et répondent à son appel. Notre
Sauveur et Berger agit de la même façon à l’égard de ses brebis.
L’Ecriture dit : “Tu as conduit ton peuple comme un troupeau, par
la main de Moïse et d’Aaron.” Jésus déclare, par l’intermédiaire
des prophètes : “Je t’ai aimée d’un amour éternel ; c’est pourquoi
j’ai conservé pour toi ma miséricorde.” Il ne contraint personne à le
suivre. “Je les attirais à moi, dit-il, par les liens de la bonté, par les
chaînes de l’amour
Ce n’est pas la peur du châtiment, ou l’espoir d’une récom-
pense éternelle, qui pousse les disciples du Christ à le suivre. Ils
contemplent l’amour immaculé du Sauveur, tel qu’il s’est manifesté
tout le long de son pèlerinage terrestre, depuis la crèche de Beth-
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léhem jusqu’à la croix du Calvaire, et cette vision attire, attendrit
et subjugue les âmes. L’amour naît dans les cœurs. Ils entendent sa
voix et le suivent.
Le berger précède ses brebis, s’exposant le premier aux périls
de la route ; Jésus agit de même à l’égard de son peuple. “Lorsqu’il
a fait sortir toutes celles qui lui appartiennent, il marche devant
elles.” Le chemin qui conduit au ciel a été consacré par l’empreinte
des pieds du Sauveur. Il se peut que le sentier paraisse escarpé et
raboteux, mais Jésus l’a parcouru ; de ses pieds il a pressé les épines
7.
Psaumes 77 :20
;
Jérémie 31 :3
;
Osée 11 :4
.