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Lazare, sors !
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Dieu. Son humiliation et son crucifiement, tout proches, auraient
pour résultat la destruction de Jérusalem, et personne, alors, ne fe-
rait entendre des lamentations sur les morts. Il voyait clairement
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comme dans un tableau le châtiment qui allait frapper Jérusalem. Il
savait que plusieurs parmi ceux qui pleuraient maintenant sur Lazare
trouveraient la mort dans le siège de la ville et périraient sans espoir.
Ce n’est pas seulement la scène qui se déroulait à ses yeux qui
occasionnait les pleurs du Christ. Les douleurs des siècles pesaient
sur lui. Il voyait les terribles effets des transgressions de la loi de
Dieu, la lutte incessante, commencée avec la mort d’Abel et conti-
nuée à travers toute l’histoire du monde, entre le bien et le mal. Il
voyait, à travers les âges à venir, les douleurs et les souffrances,
les larmes et la mort qui devaient être le partage des hommes. Son
cœur était transpercé par la douleur de la famille humaine de tous
les siècles et de tous les pays. Les malheurs d’une race coupable
pesaient lourdement sur son âme et le désir de soulager toutes leurs
détresses faisait jaillir des larmes de ses yeux.
Alors “Jésus, frémissant de nouveau en lui-même, se rendit au
tombeau. C’était une cavité, et une pierre était placée dessus. Jésus
dit : Otez la pierre.” Marthe s’y opposa, pensant qu’il voulait simple-
ment voir le visage du mort, et elle fit remarquer que le corps ayant
été enseveli depuis quatre jours, la corruption avait déjà commencé
son œuvre. Cette déclaration, faite avant la résurrection de Lazare,
ôtait aux ennemis du Christ tout prétexte d’affirmer qu’on avait eu
recours à une fraude. Précédemment, les manifestations les plus
étonnantes de la puissance de Dieu avaient donné aux pharisiens
l’occasion de faire circuler de faux bruits. Au moment de ressusci-
ter la fille de Jaïrus, le Christ avait dit : “L’enfant n’est pas morte,
mais elle dort
” Comme elle n’avait pas été malade longtemps, et
qu’elle avait été rendue à la vie sitôt après sa mort, les pharisiens
avaient affirmé que la jeune fille n’était pas morte et que le Christ lui-
même avait reconnu qu’elle était simplement endormie. Ils s’étaient
efforcés de faire croire que le Christ n’avait pas le pouvoir de gué-
rir, et que ses miracles n’étaient que des actes de tromperie. Mais
aujourd’hui on ne pouvait pas nier la mort réelle de Lazare.
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3.
Marc 5 :39
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