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Dans la maison de Simon
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Les autres disciples ne ressemblaient pas à Judas. Ils aimaient
le Sauveur, mais ils n’appréciaient pas suffisamment son noble ca-
ractère. S’ils avaient compris ce qu’il avait fait pour eux, rien de ce
qui lui était donné n’eût été considéré comme une perte. Les mages
d’Orient, qui savaient si peu de choses au sujet de Jésus, avaient
mieux compris quels honneurs lui étaient dûs. Ils avaient apporté au
Sauveur leurs dons précieux, et s’étaient prosternés devant lui alors
qu’il n’était encore qu’un tout petit enfant, couché dans une crèche.
Le Christ apprécie les hommages qui viennent du cœur. Chaque
fois qu’un service lui a été rendu, cet acte a été récompensé avec
une générosité céleste. Il ne refusait pas la plus simple fleur cueillie
par une main d’enfant et offerte avec bonté. Il acceptait les offrandes
des enfants et récompensait les donateurs en inscrivant leurs noms
dans le livre de la vie. L’onction de Jésus par Marie est mentionnée
dans l’Ecriture pour distinguer celle-ci des autres Marie. Des actes
d’amour et de respect pour Jésus accompagnent la foi au Fils de
Dieu. Le Saint-Esprit veut que la femme, pour prouver sa fidélité
au Christ, ait “lavé les pieds des saints, secouru les malheureux, et
recherché toute œuvre bonne
.
Le Christ ressentait de la joie à voir Marie si empressée à faire la
volonté de son Seigneur. Il acceptait la richesse d’une affection pure
que ses disciples étaient incapables de comprendre. Plus que les
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onctions du monde les plus précieuses, le désir de Marie avait une
valeur aux yeux du Christ, parce qu’il montrait combien cette femme
vénérait le Rédempteur de l’humanité. Elle était pressée par l’amour
du Christ. La beauté immaculée du caractère de Jésus remplissait
son âme d’admiration. Le parfum qu’elle offrit était une image de
son cœur. C’était la démonstration extérieure d’un amour que des
courants célestes faisaient déborder.
Les disciples avaient besoin de cet acte de Marie pour com-
prendre que l’expression de leur amour serait agréable au Christ.
Il avait été tout pour eux, et ils ne comprenaient pas qu’ils seraient
bientôt privés de sa présence, qu’ils ne pourraient bientôt plus lui
donner des marques de gratitude, en échange de son grand amour.
Les disciples n’ont jamais compris comme ils l’auraient dû la nostal-
gie que le Christ éprouvait en vivant, d’une vie purement humaine,
3.
1 Timothée 5 :10
.