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Le temple purifié à nouveau
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avait serrés dans ses bras, il avait reçu leurs baisers de reconnais-
sance affectueuse ; quelques-uns même s’étaient endormis sur sa
poitrine pendant qu’il enseignait le peuple. Maintenant leurs petites
voix joyeuses célébraient ses louanges. Ils répétaient les hosannas de
la veille, en agitant triomphalement des branches de palmiers devant
le Sauveur. Le temple retentissait de leurs acclamations ininterrom-
pues : “Béni soit celui qui vient au nom de l’Eternel !” “Voici que
ton roi vient à toi ; il est juste et victorieux !” “Hosanna au Fils de
David !
Le son de ces voix joyeuses et libres était un scandale pour les
chefs du temple qui voulurent faire cesser ces démonstrations en
affirmant au peuple que la maison de Dieu était profanée par les
pieds des enfants et les cris de réjouissance. Voyant que leurs paroles
ne faisaient aucune impression sur la foule, les chefs s’adressèrent
au Christ : “Entends-tu ce qu’ils disent ? Oui, leur répondit Jésus.
N’avez-vous jamais lu ces paroles : Tu as tiré des louanges de la
bouche des enfants et de ceux qui sont à la mamelle ?” La prophétie
avait annoncé que le Christ devait être proclamé roi : elle devait
s’accomplir. Les prêtres et les chefs d’Israël ayant refusé de lui
servir de hérauts, Dieu suscita des enfants pour être ses témoins. Si
ces voix d’enfants étaient restées silencieuses, les colonnes même
du temple eussent fait entendre les louanges du Sauveur.
Les pharisiens se trouvaient complètement désemparés. Quel-
qu’un qui ne se laissait pas intimider avait la haute main. Jésus avait
pris position en qualité de gardien du temple. Il n’avait jamais aupa-
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ravant assumé une telle autorité royale. Jamais encore ses paroles
et ses œuvres n’avaient revêtu une si grande puissance. Sans doute
il avait accompli des œuvres merveilleuses dans tout Jérusalem,
mais jamais encore avec autant de solennité et d’une manière aussi
impressionnante. Les prêtres et les chefs n’osaient pas montrer ou-
vertement leur hostilité en présence de la foule qui venait d’assister
à ses œuvres merveilleuses. Bien que fous de rage et confondus par
la réponse du Christ, ils ne purent rien faire de plus ce jour-là.
Le lendemain matin le sanhédrin tint conseil à nouveau au sujet
de Jésus. Trois années auparavant, on avait réclamé de lui un signe
de sa messianité. Depuis lors, dans tout le pays, il avait guéri des
3.
Psaumes 118 :26
;
Zacharie 9 :9
.