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Jésus-Christ
Le service de communion ne doit pas faire naître la tristesse ; ce
n’est pas dans cette intention qu’il a été établi. Il ne faut pas, quand
les disciples du Seigneur se réunissent autour de sa table, qu’ils
passent leur temps à se lamenter au sujet de leurs déficits spirituels ;
ni qu’ils s’arrêtent à considérer leur expérience religieuse passée,
encourageante ou non. Ils ne doivent pas davantage se souvenir de
leurs différends. Tout cela a été effacé par le service préparatoire.
On s’est examiné soi-même, on a confessé ses péchés, tous se sont
réconciliés. Maintenant on va au-devant du Christ. On ne se tient
pas à l’ombre de la croix, mais sous la lumière salvatrice de celle-
ci. Chacun doit ouvrir son âme aux rayons lumineux du Soleil de
justice. Le cœur purifié par le précieux sang du Christ, dans la pleine
conscience de sa présence invisible, on écoutera ses paroles : “Je
vous laisse la paix, je vous donne la paix qui est la mienne. Moi,
je ne vous donne pas comme le monde donne
” Le Seigneur nous
dit : Quand le sentiment du péché vous étreint, rappelez-vous que
je suis mort pour vous. Quand vous êtes opprimés, persécutés et
affligés, à cause de moi et de l’Evangile, souvenez-vous que je vous
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ai aimés d’un amour si grand que j’ai donné ma vie pour vous.
Quand vos devoirs vous paraissent austères, et vos fardeaux trop
lourds, rappelez-vous que pour vous j’ai souffert la croix et méprisé
l’ignominie. Quand votre cœur recule devant l’épreuve, rappelez-
vous que votre Rédempteur est vivant pour intercéder en votre faveur.
Le service de communion fait penser au retour du Christ. Il était
destiné à ranimer cette espérance dans l’esprit des disciples. Toutes
les fois qu’ils se réunissaient, en vue de commémorer la mort de
Jésus, ceci leur revenait à l’esprit : “Il prit ensuite une coupe ; et,
après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant : Buvez-en tous,
car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour
beaucoup, pour le pardon des péchés. Je vous le dis, je ne boirai
plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où j’en boirai
avec vous du nouveau dans le royaume de mon Père.” L’espérance
du retour du Seigneur était un réconfort dans les afflictions. Cette
pensée leur était précieuse au-delà de tout ce que l’on peut imaginer :
7.
Jean 14 :27
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