Page 113 - Les Paraboles de J

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Deux adorateurs
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sur la voie du renoncement et du sacrifice. Ayant participé à ses
souffrances, Pierre aura le privilège de partager sa gloire quand le
Christ sera assis sur son trône.
Le mal qui fit tomber Pierre et priva le pharisien de la communion
avec Dieu cause aujourd’hui encore la ruine de milliers de personnes.
Rien n’est plus offensant pour Dieu, plus dangereux pour l’âme
humaine que l’orgueil et la propre suffisance. De tous les péchés,
c’est assurément le plus difficile à vaincre.
La chute de Pierre ne fut pas instantanée, mais graduelle. Sa
présomption l’amena à se croire sauvé et, petit à petit, à renier son
Maître. Nous ne devons jamais nous fier à nous-mêmes ni penser que
nous sommes à l’abri de la tentation tant que nous sommes ici-bas.
Ceux qui acceptent le Sauveur, si sincère que soit leur conversion,
ne devraient jamais apprendre à se dire ou à se croire sauvés. C’est
une affirmation propre à égarer. Chacun devrait s’efforcer de cultiver
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l’espérance et la foi ; mais alors même que nous nous donnons à
Jésus et que nous avons l’assurance d’être acceptés de lui, nous ne
sommes pas encore à l’abri de la tentation. La parole de Dieu nous
dit : “Plusieurs seront purifiés, blanchis et épurés
” Celui-là seul
qui surmontera l’épreuve recevra la couronne de vie.
Ceux qui se convertissent et qui disent dans leur premier élan de
foi : “Je suis sauvé”, courent le risque de mettre leur confiance en
eux-mêmes. Ils perdent de vue leur propre faiblesse et leur besoin
constant de la force divine. Ils ne sont pas préparés à lutter contre
les stratagèmes de Satan et, devant la tentation, plusieurs, comme
Pierre, tombent dans le gouffre.
Voici l’avertissement qui nous est adressé : “Que celui qui croit
être debout prenne garde de tomber
!” Nous défier de nous-mêmes
et ne dépendre que du Christ, voilà notre unique sécurité.
Pierre avait besoin de connaître ses défauts et de sentir combien
la grâce et la puissance du Christ lui étaient nécessaires. Le Seigneur
pouvait, non pas lui épargner l’épreuve, mais le préserver de la
défaite. Si Pierre avait pris garde à l’avertissement du Maître, il
aurait veillé, prié et marché avec crainte et tremblement, de peur de
9.
Daniel 12 :10
10.
1 Corinthiens 10 :12