Page 116 - Les Paraboles de J

Basic HTML Version

112
Les Paraboles de Jésus
qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades
Nous devons donc nous rendre compte de notre condition réelle
pour désirer l’aide du Seigneur. Il faut avoir conscience du danger
que l’on court pour s’enfuir vers un lieu de refuge. Celui qui ne
ressent pas la douleur que lui causent ses blessures n’éprouvera pas
le besoin d’en être guéri.
Voici ce que déclare le Seigneur : “Parce que tu dis : Je suis
riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et parce que tu ne
[132]
sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, je
te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu, afin que tu
deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que
la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes
yeux, afin que tu voies
” L’or éprouvé par le feu, c’est la foi qui
est agissante par la charité. Elle seule nous mettra en harmonie avec
Dieu. Nous pouvons être actifs, accomplir bien des œuvres, mais
sans l’amour qui animait le cœur du Sauveur, nous ne ferons jamais
partie de la famille céleste.
Nul ne peut, par lui-même, prendre conscience de ses erreurs.
“Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant : Qui peut
le connaître
?” Les lèvres peuvent exprimer une misère spirituelle
que le cœur n’est pas disposé à avouer. Tout en disant à Dieu que
nous sommes de pauvres pécheurs, nous pouvons nous enorgueillir
de notre humilité et exalter notre justice. Seule la contemplation
du Christ nous permettra de nous voir tels que nous sommes. C’est
parce que nous ne connaissons pas notre Sauveur que nous nous
laissons griser par le sentiment de notre valeur personnelle. Sa pureté
et sa perfection nous révèlent notre faiblesse, notre misère, nos dé-
fauts. Nous nous sentons alors perdus, sans espérance, recouverts de
nos vêtements de propres justes, comme les autres pécheurs. Nous
découvrons ainsi que le salut n’est pas offert en fonction de notre
sainteté, mais par un effet de la grâce infinie de Dieu.
La prière du publicain fut exaucée parce qu’elle exprimait un
sentiment de complète dépendance par rapport au Tout-Puissant.
Pour cet homme, le moi n’était que honte. Il doit en être ainsi de
tous ceux qui recherchent Dieu. Par la foi — cette foi qui renonce
20.
Luc 5 :31
21.
Apocalypse 3 :17, 18
22.
Jérémie 17 :9