Page 139 - Les Paraboles de J

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Cet homme accueille des gens de mauvaise vie
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tremblante sur ses épaules. Si elle est meurtrie et blessée, il la prend
dans ses bras, la presse et la réchauffe sur son cœur pour lui redonner
la vie, et, heureux que ses peines n’aient pas été vaines, il la ramène
au bercail.
Remercions Dieu de ne pas nous avoir présenté ici le tableau
douloureux d’un berger rejoignant son troupeau sans sa brebis. La
parabole ne nous parle pas d’un échec, mais d’un succès et de la joie
qu’en éprouve le berger. Par cet exemple, le Seigneur nous donne
l’assurance qu’aucune brebis égarée ne sera abandonnée à son triste
sort, et qu’il retirera du précipice de la corruption et des ronces du
péché quiconque désire être sauvé.
Quelle que soit la gravité de ta faute, reprends courage, toi qui
es abattu. Ne pense pas que
peut-être
Dieu pardonnera tes transgres-
sions et te permettra de venir en sa présence. C’est lui qui a fait les
premiers pas. Alors que tu étais révolté contre lui, il t’a cherché ;
le cœur attendri comme un berger, il a laissé les quatre-vingt-dix-
neuf brebis en sécurité et s’est enfoncé dans le désert à la recherche
de celle qui était perdue. Avec amour, il serre dans ses bras l’âme
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meurtrie, blessée, sur le point de mourir, et c’est avec joie qu’il la
rapporte au bercail où elle sera en sûreté.
Les Juifs enseignaient que Dieu ne manifestait son amour au
pécheur que lorsque celui-ci se repentait de ses fautes. A leurs yeux,
la repentance était une œuvre par laquelle on gagnait la faveur du
ciel. C’est précisément cette pensée qui poussa les pharisiens étonnés
et irrités à s’écrier : “Cet homme accueille des gens de mauvaise
vie.” Selon eux, le Christ n’aurait dû se laisser approcher que de
ceux qui s’étaient repentis. Or, dans la parabole de la brebis perdue,
le Sauveur nous enseigne que nous ne sommes pas sauvés parce
que nous avons cherché Dieu, mais parce que Dieu nous a cherchés.
“Nul n’est intelligent, nul ne cherche Dieu ; tous sont égarés, tous
sont pervertis
” Nous ne nous repentons pas pour que Dieu nous
aime, mais il nous révèle son amour pour que nous puissions nous
repentir.
Quand la brebis égarée est enfin rentrée au bercail, le berger
exprime sa reconnaissance par des chants de joie. Il invite ses voisins
et ses amis en leur disant : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé
6.
Romains 3 :11