Page 149 - Les Paraboles de J

Basic HTML Version

Perdu et retrouvé
145
foyer, comme l’enfant prodigue partant “pour un pays éloigné”, le
pécheur cherche le bonheur dans l’oubli de Dieu.
Quelles que soient les apparences, toute vie égocentrique est
perdue. Quiconque veut vivre loin de Dieu dissipe ses biens, gaspille
ses plus précieuses années, les facultés de son esprit, de son cœur
et de son âme, et court à une ruine éternelle. Celui qui se sépare
de Dieu dans un esprit d’indépendance est esclave de Mammon.
L’intelligence que Dieu a créée en vue de la compagnie des anges se
dégrade au service de ce qui est terrestre et bestial. Telle est la fin de
tout culte du moi.
Si vous avez choisi une telle vie, sachez que vous dépensez votre
argent pour ce qui ne nourrit pas, et que vous travaillez pour ce
qui n’apporte pas la plénitude. Il arrivera un moment où vous vous
rendrez compte de votre dégradation. Seul, dans une contrée loin-
taine, vous sentirez votre misère et, désespéré, vous vous écrierez :
“Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort
?”
Le prophète exprime une vérité universelle quand il dit : “Maudit
soit l’homme qui se confie dans l’homme, qui prend la chair pour
son appui, et qui détourne son cœur de l’Eternel ! Il est comme un
misérable dans le désert, et il ne voit point arriver le bonheur ; il
[170]
habite les lieux brûlés du désert, une terre salée et sans habitants
Dieu “fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait
pleuvoir sur les justes et sur les injustes
, mais les hommes ont la
faculté de refuser la pluie et le soleil. Bien que le Soleil de justice
brille pour tous et que les ondées de la grâce tombent en abondance
sur tous, nous pouvons néanmoins, en nous séparant du Seigneur,
habiter “les lieux brûlés du désert”.
Le Dieu d’amour éprouve encore de la tendresse pour celui
qui s’est délibérément éloigné de lui, et il fait tout pour le ramener
dans la maison paternelle. Dans sa grande misère, le fils prodigue
est “rentré en lui-même
. Le charme que Satan avait jeté sur lui
a disparu et il comprend maintenant que ses souffrances sont le
résultat de sa folie. Il se dit : “Combien de mercenaires chez mon
père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim! Je me
5.
Romains 7 :24
6.
Jérémie 17 :5, 6
7.
Matthieu 5 :45
8.
Luc 15 :17