Page 221 - Les Paraboles de J

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La vigne du Seigneur
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Les chefs d’Israël n’aimaient pas Dieu, c’est pourquoi ils s’éloi-
gnèrent de lui et rejetèrent toute proposition de réconciliation. Le
Fils bien-aimé vint pour affirmer les droits du propriétaire de la
vigne, mais les ouvriers le traitèrent avec mépris, en disant : “Nous
ne voulons pas que cet homme règne sur nous
” Ils étaient jaloux
du Christ à cause de la beauté de son caractère. Sa méthode d’ensei-
gnement était bien supérieure à la leur, et ils redoutaient son succès.
Jésus les reprenait, fustigeant leur hypocrisie, et révélait quelles se-
raient les conséquences de leur attitude, ce qui excitait leur rage.
Les reproches qu’ils ne pouvaient réduire au silence les piquaient
au vif. Ils haïssaient l’idéal de justice que le Christ présentait conti-
nuellement. Et comme son enseignement dévoilait leurs tendances
égocentriques, ils résolurent de le faire mourir. Ils avaient en hor-
reur son exemple de droiture, sa piété, aussi bien que l’élévation
spirituelle qui se manifestait dans tous ses actes. Sa vie tout entière
était une censure perpétuelle de leur égoïsme, et quand ils durent
faire un choix décisif entre l’obéissance qui conduit à la vie éternelle
et la désobéissance qui entraîne la mort éternelle, ils rejetèrent le
Saint d’Israël. Lorsqu’ils durent choisir entre le Christ et Barab-
bas, ils s’écrièrent : “Relâche-nous Barabbas.” A la demande de
Ponce Pilate : “Que ferai-je donc de Jésus, qu’on appelle Christ ?”,
ils répondirent avec rage : “Qu’il soit crucifié
!” Le procurateur
continua : “Crucifierai-je votre roi ?” Les prêtres et les principaux du
peuple répliquèrent : “Nous n’avons de roi que César.” Au moment
où Pilate se lava les mains, en disant : “Je suis innocent du sang de
ce juste”, les prêtres se joignirent à la foule ignorante pour clamer :
“Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants
!”
Voilà comment les conducteurs d’Israël firent leur choix. Leur
décision fut enregistrée dans le livre que Jean entrevit, en vision,
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dans la main de celui qui était assis sur le trône — livre que personne
ne pouvait ouvrir. Au jour où il sera descellé par le Lion de la tribu
de Juda, l’esprit de vengeance caché dans la détermination des chefs
juifs leur apparaîtra clairement.
Le peuple d’Israël se plaisait à dire qu’il était le favori du ciel, et
qu’il serait toujours considéré comme l’assemblée de Dieu. Descen-
17.
Luc 19 :14
18.
Luc 23 :18
;
Matthieu 27 :22
19.
Jean 19 :15
;
Matthieu 27 :24, 25