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Les Paraboles de Jésus
est imputé, non comme une grâce, mais comme une chose due ; et à
celui qui ne fait point d’œuvre, mais qui croit en celui qui justifie
l’impie, sa foi lui est imputée à justice
” Nul n’a donc sujet de se
glorifier ou de se plaindre en se comparant aux autres. Aucun n’est
privilégié aux dépens de ses semblables, et personne ne peut faire
valoir des droits à la récompense.
Le premier et le dernier doivent avoir part à la vie éternelle, et il
conviendrait que le premier accueille joyeusement le dernier. Celui
qui murmure à propos de la rétribution accordée à un autre oublie
qu’il n’est lui-même sauvé que par grâce. La parabole des ouvriers
condamne tout esprit de jalousie et de suspicion. L’amour se réjouit
de la vérité et ne fait pas de comparaison dictée par l’envie. Celui
qui possède l’amour ne compare que la beauté du Christ avec les
défauts de son propre caractère.
Cette parabole est un avertissement pour tous les ouvriers du
Seigneur. Quelles que soient l’ancienneté de leurs services et l’im-
portance de leurs labeurs, sans amour pour leurs frères et sans hu-
milité devant Dieu, ils ne sont rien. Il n’y a pas de religion dans la
glorification du moi. Celui qui s’exalte lui-même se trouvera privé
de la grâce qui assure son efficacité au service du Christ. Celui qui
se laisse aller à l’orgueil ou à la présomption n’accomplira qu’un
travail défectueux.
Ce n’est pas le temps que nous pouvons consacrer à la tâche
qui nous rend agréables à Dieu, mais notre empressement à le ser-
vir et notre fidélité. Notre vie doit se caractériser par l’abnégation.
Le moindre effort, fait en toute sincérité et avec désintéressement,
plaît beaucoup plus au Seigneur que de grands exploits entachés
d’égoïsme. Dieu nous sonde pour voir si l’esprit du Christ habite en
nous, et il note jusqu’à quel point nos actes reflètent son image. A
ses yeux, notre amour et notre fidélité dans la tâche comptent plus
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que la somme de travail accompli.
Le Christ ne sera l’hôte de notre âme et Dieu ne nous reconnaîtra
pour ses ouvriers qu’à partir du moment où notre égoïsme sera
vaincu, où nous cesserons de lutter pour la suprématie, où notre
cœur sera rempli de reconnaissance et où l’amour parfumera notre
vie.
27.
Romains 4 :1-5