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Témoignages pour l’Eglise Vol. 1
ci comprennent la nécessité de rechercher le conseil de ceux-là.
Lorsque les jeunes quitteront leurs parents et leurs maîtres, ils ne
ressembleront pas au roseau agité par le vent.
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Elle aura des effets désastreux sur les facultés mentales et mo-
rales, l’éducation qui ne se préoccupe pas d’apprendre aux jeunes à
penser et à agir par eux-mêmes, dans la mesure où le permettent leurs
propres capacités et leur tournure d’esprit, afin que par ce moyen ils
arrivent à la maturité de pensée et à un sentiment de respect et de
confiance en soi. Lorsque de telles personnes devront agir par elles-
mêmes, la preuve sera faite qu’elles ont été dressées à la manière
des animaux, et non éduquées. La volonté, au lieu d’être dirigée, a
été brisée et soumise à l’austère discipline imposée par les parents
et les maîtres.
Les parents et les maîtres qui se vantent d’avoir un contrôle
parfait sur l’esprit et la volonté des enfants dont ils s’occupent, ces-
seraient d’être fiers des résultats dont ils se prévalent s’ils pouvaient
discerner quelle sera la vie des hommes qu’ils auront ainsi subjugués
par la force ou la peur. De telles personnes seront à peu près totale-
ment inaptes à faire face aux responsabilités de l’existence. Privés
de la direction de leurs parents et de leurs maîtres, obligés de penser
et d’agir par eux-mêmes, ces jeunes gens courent presque infailli-
blement le risque de suivre une mauvaise ligne de conduite et de
céder à la puissance de la tentation. La vie présente ne sera pas pour
eux un succès et leur vie religieuse aura de sérieuses déficiences.
Si donc ceux qui les ont ainsi instruits avaient devant les yeux le
résultat de leur discipline malfaisante, ils changeraient de méthode.
Une telle catégorie de maîtres, qui se prévalent de contrôler à peu
près complètement la volonté de leurs élèves, ne sont pas ceux qui
réussissent le mieux, malgré les apparences flatteuses du moment.
Dieu n’a jamais voulu que l’esprit d’un homme fût sous le
contrôle absolu d’un autre homme. Ils encourent donc de terribles
responsabilités, les maîtres qui aboutissent à une abdication de la
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personnalité de ceux qui leur sont confiés au point qu’ils en viennent
à être eux-mêmes l’esprit, la volonté et la conscience de leurs élèves.
Ceux-ci pourront paraître, à certaines occasions, des soldats bien
entraînés ; mais lorsque la contrainte aura disparu, on constatera
une incapacité d’action indépendante de leur part, car ils n’ont pas
eux-mêmes de principes solides. Au contraire, les éducateurs qui se