Page 47 - La Trag

Basic HTML Version

Chapiter 3 — L’apostasie
43
connût sa suprématie comme prince des ténèbres. Jésus réprimanda
le présomptueux tentateur et l’obligea à se retirer. Exerçant cette
même tentation sur les hommes, Satan a mieux réussi. Désireuse
de s’assurer les largesses et les honneurs du monde, l’Eglise se mit
à solliciter l’appui et les faveurs des grands de la terre. Ayant, de
ce fait, rejeté Jésus-Christ, elle le remplaça par un représentant du
“prince de ce monde” : l’évêque de Rome.
Une des doctrines fondamentales de l’Eglise romaine enseigne
que le pape, investi d’une autorité suprême sur les évêques et les
pasteurs de toutes les parties du monde, est le chef visible de l’Eglise
universelle. On est allé plus loin encore : on lui a attribué les titres
mêmes de la divinité. Appelé “Seigneur Dieu, le Pape
, et déclaré
infaillible, il réclame la vénération de tous les hommes. Satan conti-
[51]
nue d’exiger, par l’intermédiaire de l’Eglise de Rome, l’hommage
qu’il sollicitait de Jésus dans le désert, et des multitudes sont prêtes
à le lui rendre.
Mais ceux qui craignent et honorent Dieu accueillent ces préten-
tions de la même manière que notre Seigneur a reçu les sollicitations
de l’Adversaire lorsqu’il lui dit : “Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu,
et tu le serviras lui seul
” Jamais Dieu n’a laissé entendre, dans sa
Parole, qu’il établirait un homme quelconque à la tête de son Eglise.
La doctrine de la suprématie papale est diamétralement opposée à
l’enseignement des Ecritures. Le pape ne peut avoir sur l’Eglise de
Dieu qu’une autorité usurpée.
Les romanistes se sont obstinés à accuser les protestants d’héré-
sie et à leur reprocher de s’être volontairement séparés de la véritable
Eglise. C’est sur eux que retombent ces accusations. Ce sont eux qui
ont renoncé à la bannière du Christ et se sont départis “de la foi qui
a été transmise aux saints une fois pour toutes
.
Les saintes Ecritures donnent aux hommes la possibilité de dé-
couvrir les impostures de Satan et de résister à sa puissance. C’est
cette Parole sainte que le Sauveur du monde avait opposée à ses
attaques. A chaque assaut, Jésus avait présenté le bouclier de la
vérité éternelle, en disant : “Il est écrit.” Contre chaque suggestion
de l’Adversaire, il avait cité la sagesse et l’autorité des Ecritures. Le
1. Voir Appendice.
1.
Luc 4 :8
.
2.
Jude 1 :3
.