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Chapiter 35 — Les visées de la papauté
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— quand il n’est pas adonné au vin et à l’impureté — l’homme
échange sa noblesse morale contre une flétrissure. Et comme le
prêtre est pour lui le représentant de la divinité, son idée de Dieu
est ravalée au niveau de l’humanité. Cette confession dégradante
d’homme à homme est la source cachée d’une bonne partie des
maux qui affligent le monde et le mûrissent pour sa destruction
finale. Néanmoins, pour celui qui aime ses vices, il est plus agréable
de se confesser à un mortel comme lui que d’ouvrir son cœur à
Dieu. La nature humaine préfère subir une pénitence plutôt que
d’abandonner le péché ; il est plus facile de mortifier sa chair par le
cilice et les chardons que de crucifier ses passions. Le cœur naturel
préférera bien des jougs blessants à celui de Jésus-Christ.
Il y a une ressemblance frappante entre l’Eglise de Rome et
le judaïsme des jours de Jésus. Bien que foulant secrètement aux
pieds tous les principes de la loi divine, les Juifs en observaient
rigoureusement les préceptes extérieurs qu’ils surchargeaient de
pratiques et de traditions d’une observance pénible et tracassière. De
même que les Juifs se disaient respectueux de la loi, de même les
romanistes prétendent l’être de la croix. Ils glorifient le symbole des
souffrances de Jésus-Christ tout en reniant par leur vie celui qui est
représenté par ce symbole.
Les catholiques placent des croix sur leurs églises, sur leurs
autels et sur leurs vêtements. Partout la croix du Sauveur est visible-
ment honorée et révérée, tandis que ses enseignements sont ensevelis
sous une masse de traditions puériles, de fausses interprétations et
de rites fastidieux. Les paroles du Sauveur concernant les Juifs fana-
tiques s’appliquent avec plus de force encore aux chefs de l’Eglise
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catholique romaine : “Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent
sur les épaules des hommes ; mais ils ne veulent pas les remuer du
doigt
” Les âmes consciencieuses tremblent jour et nuit à la pensée
d’avoir offensé Dieu, tandis qu’un bon nombre des dignitaires de
l’Eglise vivent dans le luxe et les plaisirs sensuels.
Le culte des images et des reliques, l’invocation des saints et
les honneurs rendus au pape sont des pièges de Satan dirigeant les
esprits loin de Dieu et de son Fils. En vue de consommer la ruine
des âmes, l’adversaire détourne leur attention du seul être capable
1.
Matthieu 23 :4
.