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La Tragédie des Siècles
d’assurer leur salut et donne des substituts à celui qui a dit : “Venez
à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du
repos
L’effort constant de l’ennemi tend à fausser le caractère de Dieu,
la nature du péché et l’enjeu véritable du plan du salut. Par ses
sophismes, il atténue les exigences de la loi divine et encourage
le péché. Il donne de Dieu une conception qui le fait craindre et
haïr plutôt qu’aimer. Attribuant à Dieu la cruauté de son propre
caractère, il incorpore la haine à des systèmes religieux et à diverses
formes de culte. Des esprits ainsi aveuglés, Satan fait ses instruments
dans sa guerre contre Dieu. Par cette perversion des attributs de la
divinité, les nations païennes en sont venues, pour apaiser la divinité,
à pratiquer des sacrifices humains et d’autres atrocités tout aussi
horribles.
L’Eglise romaine, qui a réuni les cérémonies du paganisme à
celles du christianisme, et qui, comme le paganisme, a dénaturé le
caractère de Dieu, a eu recours à des pratiques non moins cruelles et
révoltantes. Au temps de sa suprématie Rome recourait à la torture
pour contraindre les gens à souscrire à ses doctrines. Aux réfrac-
taires, elle réservait le bûcher. Elle organisa des massacres sur une
échelle dont l’étendue ne sera connue qu’au jour du jugement. Sous
la direction de Satan, leur maître, les dignitaires de l’Eglise étu-
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diaient les moyens de garder leurs victimes en vie aussi longtemps
que possible tout en leur infligeant des souffrances extrêmes. Dans
bien des cas, le procédé était répété jusqu’à la dernière limite de
l’endurance humaine, au point que, la nature finissant par céder, la
victime accueillait la mort comme une douce délivrance.
Tel était le sort de quiconque osait résister à Rome. Pour ses
adhérents, elle avait la discipline du fouet, de la faim et de toutes les
austérités corporelles concevables. Pour s’assurer les faveurs du ciel,
les pénitents violaient les lois de Dieu régissant la nature. On les
engageait à rompre des liens que Dieu avait formés pour embellir le
séjour de l’homme sur la terre. Les cimetières contiennent des mil-
lions de victimes qui ont passé leur vie en vains efforts pour étouffer
en eux les affections naturelles et réprimer, comme coupables aux
2.
Matthieu 11 :28
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