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Jésus-Christ
Les prêtres et les chefs furent surpris en voyant que le Christ avait
expiré. La mort des crucifiés était généralement très lente et il était
difficile de déterminer le moment du décès. C’était une chose inouïe
qu’une mort si prompte, seulement six heures après la crucifixion.
Les prêtres voulurent s’assurer de la réalité de cette mort : à leur
instigation un soldat perça de sa lance le côté du Sauveur. Deux flots
abondants et distincts, l’un de sang, l’autre d’eau, coulèrent de la
blessure. Ce phénomène fut remarqué par tous les assistants, et Jean
l’a noté d’une manière précise. Il dit : “Un des soldats lui perça le
côté avec une lance, et aussitôt, il sortit de l’eau et du sang. Celui
qui l’a vu en a rendu témoignage, et son témoignage est vrai ; et lui,
il sait qu’il dit vrai, afin que vous croyiez, vous aussi. Cela est arrivé,
pour que l’Ecriture soit accomplie : Aucun de ses os ne sera brisé.
Et ailleurs, l’Ecriture dit encore : Ils regarderont à celui qu’ils ont
percé
Après la résurrection, les prêtres et les chefs firent circuler le
bruit que le Christ n’était pas mort sur la croix, qu’il s’était simple-
ment évanoui, et qu’ensuite il avait repris connaissance. D’autres
affirmaient qu’on n’avait pas enseveli un vrai corps de chair et d’os,
mais un simulacre. Par leur acte, les soldats romains ont mis à nu la
fausseté de ces rapports. Ils ne lui ont pas rompu les jambes, parce
qu’il était déjà mort. Pour donner une satisfaction aux prêtres, ils
lui ont percé le côté. S’il avait été encore vivant, cette blessure eût
causé une mort instantanée.
Mais la mort de Jésus n’a été causée ni par le coup de lance,
ni par les souffrances endurées sur la croix. Le grand cri
jeté au
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moment de la mort, le flot de sang et d’eau qui s’écoula de son
côté disent assez qu’il est mort d’une rupture du cœur. Son cœur se
rompit sous l’effet de l’angoisse morale. Il a été tué par le péché du
monde.
A la mort du Christ, les espérances des disciples s’évanouirent.
Ils regardaient ses paupières closes, et sa tête inclinée, ses cheveux
collés par le sang, ses mains et ses pieds percés, et ils éprouvaient
une inexprimable angoisse. Jusqu’au dernier moment, ils n’avaient
pas cru qu’il mourrait ; c’est à peine s’ils pouvaient croire qu’il fût
7.
Jean 19 :34-37
.
8.
Matthieu 27 :50
;
Luc 23 :46
.