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Chapiter 27 — Réveils modernes
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bénédiction de Dieu est répandue sur les églises qu’il égare. De
grands réveils sembleront se produire, et des multitudes attribueront
au Seigneur des choses merveilleuses dues à un tout autre esprit.
Déguisé sous le manteau de la religion, Satan tentera d’étendre son
influence sur le monde chrétien.
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L’esprit qui caractérisera les grands mouvements religieux de
l’avenir s’est exercé à des degrés divers dans un grand nombre
de réveils nés au cours du siècle dernier. Ils font surtout appel au
sentiment et on y trouve un mélange de vrai et de faux propre à
induire en erreur. Mais la séduction n’est pas inévitable. Il n’est pas
difficile, à la lumière de la Parole de Dieu, de déterminer la nature
de ces mouvements. On peut être sûr que la bénédiction de Dieu
n’est pas là où l’on néglige le témoignage des Ecritures et où l’on
se détourne des vérités qui exigent le renoncement et la séparation
du monde. Si, en outre, on applique cette règle de Jésus : “Vous
les reconnaîtrez à leurs fruits
, on pourra se convaincre que ces
mouvements ne procèdent pas de l’Esprit de Dieu.
Dieu s’est révélé aux hommes par les vérités de sa Parole ; qui-
conque les accepte est à l’abri des séductions de Satan. C’est le fait
de les avoir négligées qui a ouvert la porte à tous les maux dont
souffre le monde religieux. On a, dans une large mesure, perdu de
vue la nature et l’importance de la loi de Dieu. Une fausse concep-
tion du caractère et de la perpétuelle obligation de la loi divine a
ouvert la voie à des erreurs sur la conversion et la sanctification, et a
eu pour conséquence un abaissement du niveau de la piété dans les
églises. C’est la raison pour laquelle l’Esprit et la puissance de Dieu
sont absents des réveils modernes.
Dans les diverses églises chrétiennes des hommes reconnaissent
ce fait et le déplorent. Un professeur signale en termes excellents les
périls que court actuellement la religion : “L’une des causes de notre
faiblesse, dit-il, c’est que, du haut de la chaire, on ne met pas assez
en évidence les droits de la loi divine. Autrefois, nos chaires étaient
l’écho de la voix de la conscience. ... Nos prédicateurs les plus
éminents, suivant l’exemple du Maître, donnaient à leurs discours
une étonnante majesté en mettant en relief la loi, ses préceptes et
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ses menaces. Leurs deux grandes maximes étaient que la loi est
1.
Matthieu 7 :16
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